Entre Aulas et Caïazzo, la guerre est déclarée

Entre Aulas et Caïazzo, la guerre est déclarée

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En vacances aux Antilles, Jean-Michel Aulas a avalé son ti-punch de travers en apprenant les propos de Bernard Caïazzo sur sa personne et son club. Pour mémoire, le président stéphanois s’était presque gargarisé des difficultés financières qui obligeaient l’OL à vendre des joueurs, assurant que la voix de Jean-Michel Aulas pesait de toute façon de moins en moins lourd dans le paysage du football français. Après avoir déjà réagi dans Le Parisien en qualifiant l’ASSE de « club moyen » sauvé financièrement par l’arrivée du PSG en Ligue 1, le président du club rhodanien a passé la vitesse supérieure en visant directement le président du Directoire de Saint-Etienne dans les colonnes du Progrès. 

« Je trouve que partant d’une analyse du parcours de l’équipe de Saint-Etienne, il vient me critiquer personnellement alors que je n’ai rien demandé.  Son positionnement à la Ligue fait rire tout le monde, il a perdu toute crédibilité après avoir essayé d’écarter Le Graët puis quinze jours plus tard de se faire passer pour le faiseur de roi grâce auquel le président de la FFF a été élu.  Et lui (Caïazzo) s’est exclu tout seul en prenant des positions extrémistes qui desservent l’ASSE.  Ses positions sont difficilement compréhensibles, y compris dans son club. J’en ai parlé avec les dirigeants de Saint-Etienne, on sent bien qu’il y a des interrogations et c’est peut-être pour cela qu’il n’est plus dans l’opérationnel mais président d’un Conseil de surveillance qui n’a pas beaucoup de poids à Saint-Etienne.  S’il n’avait pas tenu ces propos déplacés, personne n’en aurait parlé, mais là, je me dois de rétablir les choses. Le foot pro a besoin d’unité. L’ASSE est un club important et j’ai de bons rapports avec Roland Romeyer et Dominique Rocheteau. Je connais bien son entraîneur, je l’apprécie et quand on dit qu’il faut recruter parce qu’il y a la CAN, cela semble dire que ceux qui ont fait signer les joueurs qui y vont se sont trompés. Moi, quand je fais des choses bien, j’assume, des choses moins bien, j’assume aussi. Je suis actionnaire principal et président, je ne viens pas critiquer et je ne me préoccupe pas de l’ASSE qui a une très bonne équipe », a livré un Jean-Michel Aulas bien décidé à cibler ses attaques contre Bernard Caïazzo et pas contre la formation stéphanoise, ses joueurs, ses dirigeants et son entraineur.