Bordeaux choisit ses matchs et ça rend fou Gillot

Depuis la prise en mains des Girondins par Francis Gillot, Bordeaux cultive un paradoxe assez incroyable. Celui de se mettre au niveau des meilleurs dès que les matchs se transforment en affiche, mais aussi de se mettre au niveau des cancres de la Ligue 1 quand ceux-ci se présentent. Au final, et logiquement, les résultats sont aussi convaincants face aux gros bras, que désespérants contre les petits calibres. Performants dans la difficulté face à Kiev, les Aquitains ont craqué à domicile face à Brest en passant complètement à travers, ce qui commence réellement à lasser Francis Gillot, qui avoue ne pas avoir de remède contre cela. 

« On est bons quand on a peur, comme à Lyon, Paris ou contre Kiev sur le match retour. Quand on a moins la trouille, il y a un peu de suffisance. On n’a pas de raison de prendre les autres pour des petits parce qu’on n’est pas bien grands aujourd’hui. Parfois, on dit qu’il y a des joueurs qui choisissent des matchs, c’est inconscient mais c’est ça. Qu’est ce qu’on peut y faire? Les joueurs étaient prévenus que ça allait être compliqué. On n’a gagné qu’une fois en dix matchs après la Coupe d’Europe. Ce n’est pas faute de le dire quand on voit l’entame de match que l’on fait, je ne vois pas comment on peut gagner le match. On les prévient, on leur dit. Le staff, pendant une heure, le répète avant qu’on sorte. «Allez les gars, on se concentre, attention à l’entame!» Et ça ne rentre jamais… Qu’est ce que vous voulez que je vous dise », a lancé un Francis Gillot qui peut donc, dans cette logique, s’attendre au pire face à Raon-L’étape en Coupe de France ce mercredi.