Ben Arfa jugé « ‍à la gueule du client ‍» s’interroge Ménès ‍?

Ben Arfa jugé « à la gueule du client » s’interroge Ménès ?

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Après l’affaire Luzenac et celle du RC Lens avec Hafiz Mammadov, la Ligue de Football Professionnel affiche de nouveau ses limites sur les cas épineux. Cette fois, c’est le cas Hatem Ben Arfa qui pose problème. La Fédération Française de Football, consultée par la LFP, refuse de prendre la décision finale concernant la validité du contrat du Français à Nice et laisse la FIFA décider, ce qui a le don d’agacer Pierre Ménès, en plus des propos maladroits d’André Soulier.

« Bref, avec un minimum de bon sens, de courage et d’autorité sur d’éventuels recours de clubs sans fair-play (si, si, ça existe), le problème devrait déjà être réglé. Voire même ne jamais avoir existé. Au pire, la Ligue de football Professionnel aurait aussi pu dire non à Ben Arfa. La décision aurait été injuste, mais elle serait prise et on ne s’éterniserait pas dans un long feuilleton. Au lieu de ça, on a choisi la pire des solutions, la plus affligeante : botter en touche, en redemandant l’avis de la FIFA. Qui l’a donc déjà donné, a critiqué le journaliste dans sa chronique pour Direct Matin. Mais le pire dans tout ça, c’est lorsque le président de la commission juridique de la LFP, André Soulier, 81 ans, s’exprime sur le cas Ben Arfa dans des termes inqualifiables. Scandaleux, déplacé, déclamé sur un ton à la limite du racisme et préjugeant donc d’une décision future que la commission qu’il dirige a été incapable de prendre », a-t-il ajouté, reprochant également au syndicat des joueurs de ne pas assez défendre l’international français.

« Mais avec Hatem Ben Arfa, il semble bien difficile de se mouiller. Même avec le bon sens de son côté. A ce moment précis, beaucoup estiment que l’ancien joueur de Lyon et de Marseille paye aussi sa réputation et ses déclarations assez violentes sur le plateau du CFC. Argument irrecevable qui voudrait dire que le cas est jugé à la gueule du client. Mais au-delà du cas Ben Arfa, il y va de la gestion de nos instances, qui demeurent encore et toujours d’une opacité absolue, a estimé Ménès. Parfois laxistes face à des problèmes de sécurité dans certains stades, parfois trop sévères, souvent trop indécises. Pour l’heure, rien n’incite à l’optimisme dans le dossier d’Hatem Ben Arfa. La Ligue 1 se priverait dans ce cas d’un joueur technique et talentueux. Pas forcément, le plus facile à gérer. Comme s’il y avait trop de talents en France. »