Bastia se révolte et attaque la LFP, Ménès, Boli, Canal+ et compagnie

Bastia se révolte et attaque la LFP, Ménès, Boli, Canal+ et compagnie

Photo Icon Sport

Le Sporting Club de Bastia, qui s’estime victime d’une cabale médiatique, a décidé de répondre de manière vive en entamant des procédures à l’encontre de tous ceux qui ont critiqué le club et l’environnement corse ces derniers temps. De nombreux rapprochements ont été effectués, entre l’omerta, la mafia, l’insécurité et le racisme, et cela en est trop pour les dirigeants du Sporting. Ces derniers ont annoncé avoir intenté « des réponses aux agressions extérieures que subit le club » par le biais d’une « riposte graduée » visant principalement six dossiers. 

C’est tout d’abord la LFP qui est visée, le club corse demandant au Tribunal Administratif de Bastia d’annuler la suspension à titre conservatoire de Furiani prononcée le 13 décembre dernier. Mais surtout, le SC Bastia s’attaque aux critiques parues dans les médias dernièrement. 

Une plainte contre l’émission de Canal + « Les Spécimens » a ainsi été déposée, pour des propos tenus dans l’émission sur les « ramifications » entre le « nationalisme et les amateurs de sport ». Le journaliste visé est M. Gérard Davet, du Monde, et Bastia l’accuse de diffamation publique et délit d’injures. Alain Vernon, de France 2, est également visé à travers son reportage sur « l’omerta corse » où le SC Bastia était présenté comme un club pratiquant « l’intimidation, la menace et la pression ». 

Basile Boli, dans l’émission pourtant peu engagée « Cote et Match » de janvier dernier, avait déclaré avoir été victime de racisme et de cris de singe à Furiani dans sa carrière. Des propos qui ont provoqué une nouvelle réaction bastiaise, dont les dirigeants menacent l’ancien défenseur international français d’une action en justice et assurent qu’il « n’y a jamais eu le début de commencement d’une preuve » de racisme dans l’enceinte de Furiani. 

Les contestations du club corse à l’encontre des médias se poursuivent avec notamment l’inévitable Pierre Ménès, qui s’était souvenu sur Canal + s’être fait courser sur le parking du Stade Furiani lors de son dernier passage à Bastia. « Le club corse a souhaité faire savoir qu’il n’avait jamais entendu parler d’une quelconque agression contre Pierre Ménès » et que « le procédé qui consiste à inventer des faits imaginaires est scandaleux. Que ce monsieur soit informé qu’il répondra de ses actes à la prochaine incartade de ce genre, devant les tribunaux ».  

Dans une très longue tirade parue sur son site Internet, le club corse donne toutes les précisions sur cette « riposte graduée », assurant surtout être victime de jalousies dans le monde du football et des médias. « La seule omertà qui puisse exister c’est celle de certains médias qui se refusent à dire que le club se restructure et se refonde, avec ses supporters, afin de retrouver durablement la Ligue 1. Il est vrai que ce projet déplaît à beaucoup », assure un Sporting Club de Bastia très remonté à l’heure où son avenir en Ligue 1 est encore loin d’être assuré cette saison.