Alexandre Ruiz ‍: « ‍Le bilan de BeInSport est assez hallucinant ‍»

Alexandre Ruiz : « Le bilan de BeInSport est assez hallucinant »

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Foot01.com : Cela fait seulement 18 mois que les chaînes BeInSport ont été lancées, quel est votre bilan ?

Alexandre Ruiz : Le mot qui vient en premier c’est positif.  Positif, autant concernant la satisfaction des abonnés qui nous revient chaque jour par courrier ou par les réseaux sociaux, positif aussi sur le catalogue des droits qui grossit ce qui montre la confiance de nos partenaires, à savoir les fédérations et les détenteurs des droits. J’aime bien que l’on rappelle que cela fait 18 mois que BeInSport existe, ce qui parait parfois assez hallucinant.

Vous avez décidé de miser à fond sur l’interactivité en utilisant les réseaux sociaux, c’est un choix qui vous est propre ?

A titre personnel, je n’étais pas trop porté sur ce type d’échange au début. Et puis je m’y suis mis. J’ai commencé par Facebook, mais c’est une plateforme qu’aujourd’hui j’utilise moins parce que j’aime la rapidité et le côté instantané de Twitter. C’est un puits d’informations…à vérifier évidemment. Je l’utilise vraiment pour échanger avec les abonnés et notamment dans les directs. Je garde Twitter ouvert et j’essaie d’échanger au maximum, certains sont mêmes surpris que je l’utilise en plein direct. Je précise que c’est moi qui gère mon compte, je ne le laisse pas quelqu’un d’autre l’alimenter. 

Il y a eu récemment une polémique entre Patrice Evra et les consultants, comment BeInSport a choisi les siens ? Et on a un peu l’impression qu’ils sont parfois plus lisses que ceux de la concurrence, c’est une décision éditoriale ferme ?

Il y a eu deux phases. Une première opérée par Charles Biétry et une deuxième par Florent Houzot, le directeur de la rédaction. Tout est basé sur un caractère humain fort, j’espère que ça se ressent à l’antenne et j’en suis pour moi persuadé. Il y a une très bonne ambiance sur cette antenne entre les différents animateurs et les consultants. Sur leur capacité d’expression et le sens pédagogique pour le large panel d’abonnés que nous avons, les plus jeunes et les plus experts, avec des variations dans les analyses qui permettent de toucher ceux qui sont d’accord ou pas d’accord et c’est tant mieux, cela permet d’agiter le cocotier, cela fait phosphorer. Il y a eu un mélange de tout cela afin de voir si les éléments entre eux pouvaient fonctionner. Imaginez que vous possédiez deux super numéros 10 dans la même équipe, il est parfois difficile de les faire jouer ensemble. Il y a eu un travail là-dessus pour voir si la complémentarité de ces différents profils se faisait (…) Cela veut dire quoi faire du buzz. Si faire du buzz c’est ce que fait Pierre Ménès, ce n’est pas ma ligne éditoriale. Maintenant, je ne dénigre pas cela du tout, on a un choix de ligne et je n’ai rien contre Pierre. Luis Fernandez et Jean-Pierre Papin sont des gens de caractère, ils disent ce qu’ils veulent, il n’y a aucune retenue, je le dis. On s’en rend compte le dimanche avec l’émission en public, on a des désaccords qui créent du débat sur le plateau et au moins il y a des échanges avec le public.

Vous avez une émission quotidienne (Le Club) et désormais une aussi le dimanche (Le Club du Dimanche), quelle est la différence avec les nombreux autres talk-show sur le même thème (I-Télé, L’équipe TV…) ?

Déjà, c’est une quotidienne avec des droits. On a donc l’image ! Nous on ne fait pas du talk-show et des débats, on fait une émission écrite comme un journal de 20h. C’est toutes les images que nous avons grâce à des accords avec la quasi-totalité des clubs français, donc des images fraiches du jour. On ne manque rien, idem de l’étranger, donc on fait comme un JT avec beaucoup d’images. Le choix du talk-show est un choix efficace dans ce secteur, qui à la base a été amené en France pour des problèmes de droits. Nous, on a l’avantage d’avoir des droits. Donc on essaie de trouver un juste milieu entre le talk, car les gens ont de l’appétence pour cela, et surtout une ligne éditoriale.

Si Alexandre Ruiz votait pour le Ballon d’Or, à qui le donnerait-il ?

Très sincèrement, j’aimerai bien que ce soit Franck (Ribéry), parce que j’ai apprécié le moment où il est venu dans notre émission et j’espère qu’on a réussi à montrer qui est cet homme-là. En performance sportive pure, c’est très clairement son année. Mais bon Cristiano (Ronaldo) est un monstre, donc ça sera l’un ou l’autre et ça sera un beau vainqueur, c’est sûr. Maintenant, on le sait, le Ballon d’Or est une grosse nébuleuse, il y a du lobbying…En Allemagne, Franck Ribéry n’est pas LA star du Bayern, ils sont très forts et Ribéry n’est pas tous les jours à la Une. Mais franchement, je ne sais pas qui va l’emporter…Cristiano Ronaldo est quand même un garçon qui surfe sur le foot mondial depuis des années. S’il y a une année où on lui donne parce que Messi est en deça, ça peut être là aussi. C’est une vraie finale.