Le naming du stade de City, trop gros pour être vrai ‍?

Le naming du stade de City, trop gros pour être vrai ?

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L’UEFA, qui va avoir la délicate tache d’instaurer le fair-play européen dans quelques années face à des clubs européens toujours plus endettés mais toujours plus dépensiers, surveille déjà ceux qui voudraient contourner ce futur assainissement des finances. Manchester City fait bien sûr partie des clubs qui dépensent bien plus qu’ils ne gagnent, mais continue de défier les lois de la finance sur le marché des transferts notamment. Dans le but de rééquilibrer les comptes du club, Manchester City a reçu 460 ME de la part d’Etihad Airways pour le « naming » de son stade sur les 10 prochaines années. Une somme un peu trop grosse pour être vraie. Même si Manchester City s’en défend en expliquant que cela comprend également la construction d’un grand campus du football pour le club, Arsenal et Liverpool se sont déjà indignés de cet accord pas très clair à leurs yeux. « Est-ce que Etihad, le Cheikh Mansour et City sont tous dans le même bateau ? Si c’est le cas, l’UEFA doit les avoir à l’œil car ce n’est plus du sponsoring », a dénoncé Ian Ayre, le directeur financier de Liverpool.

De son côté, l’instance européenne a déjà pris le problème très au sérieux, puisque l’apport d’argent frais par le biais de contrats gonflés par des moyens détournés sera bien sûr interdit. « On s’interroge à ce sujet oui. Nous ne pouvons pas juger sans preuves, mais nous allons étudier les financements qui posent question. Si les clubs cherchent une faille dans le système, alors nous agirons. Ce n’est pas suffisant de venir nous voir et dire ‘nous avons un contrat en or, tous nos problèmes d’argent sons réglés’ » a expliqué Jean-Luc Dehaene, le président de la commission du contrôle financier de l’UEFA, même s’il sera, comme dans les activités extra-sportives, bien difficile de prouver que ces revenus sont bien gonflés dans le but d’équilibrer les comptes.