La Bundesliga donne une énorme leçon au football européen

La Bundesliga donne une énorme leçon au football européen

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La Bundesliga va très bien, merci pour elle. Alors que de nombreux championnats européens tirent la langue, l’Allemagne a publié cette semaine un bilan assez exceptionnel pour la saison 2013-14. Outre les chiffres déjà connus, et notamment celui du championnat de football connaissant la meilleure affluence au monde, on pouvait déjà y ajouter les résultats sportifs, du club comme de la sélection, en nette progression. Mais financièrement, le bilan est particulièrement exemplaire. Pour la 10e année consécutive, la Bundesliga a réalisé un chiffre d’affaire record, avec 2,45 milliards d’euros, soit une nouvelle augmentation de près de 13 % par rapport à la saison précédente. Parmi les chiffres qui peuvent servir de leçon aux autres clubs et championnats européens, on pourra noter les 20 % des revenus liés à la billetterie, preuve que les stades sont pleins malgré des prix pas toujours abordables. L’autre chiffre parlant est celui de la part d’argent dépensé par les clubs pour payer leurs joueurs. 37 % du budget est utilisé pour la masse salariale en Allemagne, contre en moyenne 60 % dans les autres championnats. Et malgré cela, l’Allemagne est sur le point de ravir la deuxième place à l’Angleterre à l’indice UEFA. Enfin, preuve que le football ne connaît pas la crise de l’autre côté du Rhin, 3.616 emplois ont été créés par la Bundesliga 1 et 2 (deux premières divisions) et ses clubs filiaux sur la seule saison 2013-14, ce qui porte à près de 50.000 le nombre de personnes qui travaillent chaque saison pour la Bundesliga ou ses clubs, dont 13 sur 18 connaissent des profits à la fin de la dernière saison.

A titre de comparaison, la LFP a récemment annoncé des pertes de 93 ME pour les clubs français, un bilan optimiste fait après des abandons de créances et des rallonges d’actionnaires. Ce n’est clairement pas mieux en Angleterre, où les pertes cumulées des clubs de Premier League montent à 355 ME, avec des masses salariales totalement démesurées.