Pierre Ménès taille un Euro digne des 32e de la Coupe de France

Pierre Ménès taille un Euro digne des 32e de la Coupe de France

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Passé de quatre à huit équipes, de huit à 16, et désormais de 16 à 24, l’Euro ne cesse de s’agrandir. Même s’il y a de plus en plus de pays en Europe pour des raisons géopolitiques, la dernière marche est clairement celle de trop pour Pierre Ménès. Le consultant s’est livré à ce constat dans sa chronique pour Direct Matin, expliquant que cette ouverture aux petits pays débouchait sur un abaissement évident du niveau et un premier tour quasiment inutile. Pour une « phase finale », cela fait mauvais genre et rappelle surtout des matchs de Coupe de France au consultant.

« Cet Euro 2016 est donc le premier de l’histoire à vingt-quatre nations, volonté Michel «Platinesque» d’ouvrir une phase finale à de plus petits pays. Un moyen aussi pour le président de l’UEFA de l’époque de remercier ces dits petits pays de leurs votes enthousiastes. On se retrouve du coup avec quelques nations pas franchement improbables, après tout elles se sont qualifiées, mais avec des disparités de niveau tellement flagrantes qu’elles donnent lieu à des matchs totalement dépourvus du moindre intérêt sur le plan du jeu.

Quand on voit certaines équipes comme l’Islande face au Portugal, voire l’Albanie contre les Bleus, ne jouer que sur le physique, la volonté et le courage, on peut trouver ça impressionnant. Mais niveau jeu, on reste très en dessous du niveau de la mer. Des matchs dignes d’un 32e de finale de Coupe de France lorsqu’une équipe de Ligue 1 croise la route et une CFA2. Certains diront que ça fait aussi partie de la beauté du foot. Certes. Mais pas dans un tournoi du niveau de l’Euro.

On a eu la preuve par l’absurde de tout cela lors d’Italie-Belgique, seule rencontre entre deux grandes nations du foot depuis le début de la compétition qui a donné lieu au meilleur match du tournoi. Alors, faire plaisir c’est bien, s’ouvrir c’est louable. Mais diluer l’intérêt d’un premier tour, où simplement six équipes (ndlr : huit en réalité) seront éliminées, c’est un peu ridicule », constate Pierre Ménès, qui voit bien que, en dehors des petites équipes qui s’accrochent, il n’y a pas vraiment de quoi s’enflammer sur ce premier tour de l’Euro.