Bruno Roger-Petit n'a jamais été fan d'Unai Emery, y compris lorsque cela allait bien pour l'entraîneur espagnol du Paris Saint-Germain. Alors, au moment où le PSG vient de lâcher son titre de champion de France, le journaliste en remet une couche sur Emery, dont il estime qu'il est totalement surestimé par les dirigeants du club de la capitale et par ceux qui ont passé la saison à dire du bien de l'ancien coach de Séville. Mais pour BRP, les masques tombent et l'heure de passer à la caisse a sonné.
« Ce dernier dimanche d'avril, une fois encore, c'est moralement que le PSG a failli. De la même façon que lors du tragique 8 mars, à Barcelone, c'est un à effondrement spectaculaire auquel nous avons assisté. A croire que l'équipe guidée par Emery est incapable de se confronter sans naufrager à l'adversité sans autre perspective que de se plier à un destin subi. Dès lors que le PSG doit faire face, il perd la face, à Nice comme à Barcelone. Pourquoi ces deux revers, dans des matchs décisifs ? Pourquoi ces étranges défaites, que le PSG ne devrait pas rencontrer ? Pourquoi ces joueurs qui, d'un coup, ne sont plus que l'ombre d'eux mêmes ? (…) Nous reconnaissons ici un mérite à Emery. C'est un moine soldat du football, à la Bielsa. Un penseur du jeu. Mais nous sommes en droit de pointer aussi sa limite : il a une vision du jeu qui fait abstraction des joueurs. De leur personnalité. De leur talent. Il ne voit que des pièces d'échecs là où il devrait voir des hommes. Il n'est pas l'entraineur de l'humain. Il suffit de constater ce qu'il a fait de Ben Arfa pour le saisir. Là où Puel avait su y faire, Emery a su défaire. C'est triste pour le PSG, l'entraineur et le joueur. Le premier responsable de ce qui se passe sur le terrain, c'est l'entraineur. Et par conséquent, si des joueurs s'effondrent mentalement, un jour à Barcelone, un autre à Nice, c'est bel et bien Emery qui en le responsable. Donc, le coupable. On sait ce que disent les défenseurs d'Emery. Que c'est un génie du foot. Un tacticien de talent. Un philosophe du jeu. Un travailleur inlassable. Un esprit du football. Qu'il a gagné trois Europa League. Très bien. Nous l'entendons. Nous le reconnaissons. Emery est très fort. Sauf lorsqu'il s'agit de créer un état d'esprit partagé qui soude les grandes équipes. Mais il est tout aussi évident qu'il lui manque cette qualité particulière qui fait les meneurs d'hommes : le goût des autres », écrit, sur son blog, Bruno Roger-Petit, qui estime donc qu’Unai Emery n’est pas l’entraîneur qu’il faut au Paris Saint-Germain. Sauf grosse surprise, BRP ne sera pas écouté par Nasser Al-Khelaifi et par l’Emir du Qatar.