Au printemps dernier, l’UEFA avait communiqué le nom des équipes sanctionnées par le fair-play financier, et parmi les clubs européens ambitieux, le PSG et Manchester City avaient été les grandes victimes. Encadrement de la masse salariale, limitation des transferts et du nombre de joueurs à inscrire pour la Ligue des Champions, l’instance européenne n’y est pas allée de main morte, et cela n’a pas du tout plu à Nasser Al-Khelaïfi. Le président du PSG ne s’est pas gêné pour le faire savoir récemment.
« Je ne sais pas si Michel Platini veut tuer le football français, mais le fair-play financier n'est pas juste. Il est même difficile de le comprendre. Les grands clubs restent grands et les petits restent petits. On respecte ces règles, mais on souhaite discuter avec l'UEFA en octobre pour essayer de faire changer un peu les règles. Sinon les investisseurs ne viendront plus dans le foot, ils iront dans d'autres sports comme la Formule 1 », avait confié le patron du PSG, qui va toutefois avoir l’occasion de se faire entendre le 13 octobre prochain. L’UEFA a en effet choisi cette date pour faire un premier bilan du « FPF » et analyser ce qui peut être modifié. A cette occasion, le PSG comme City auront la parole, et nul doute qu’une plus grande souplesse sera demandée pour les années à venir, même si l’UEFA ne lâchera pas facilement son bébé. Récemment, Michel Platini s’est vanté d’avoir divisé par deux (de 1,8 milliard à 800 ME) le déficit des clubs européens grâce à cette mesure, et en seulement deux ans. Un football européen qui perd donc moins d’argent, mais qui empêche néanmoins les « nouveaux riches » d’en injecter à volonté, voilà le délicat équilibre sur lequel le PSG, City et les autres clubs devront s’entendre avec le patron du football du Vieux Continent.