En réactions aux propos de leur président sur l’absence de mixité dans leur tribune, les supporters parisiens de la tribune Auteuil ne se rendront pas au stade dimanche soir pour la venue de Bordeaux.
Décidément, cette saison est une interminable succession de problèmes au PSG. A la fin des matchs à huis-clos, le Parc ne sera une nouvelle fois pas plein pour le match face à Bordeaux ce dimanche. La tribune Auteuil, symbolisée par ses trois principales associations de supporters, devrait être bien calme après l’appel au boycott lancé en cette fin de semaine. Une réaction aux propos qui ont – volontairement ? – mis le feu aux poudres de Robin Leproux sur l’absence de mixité dans les tribunes parisiennes (« Il faut que le virage Auteuil accepte des gens tout à fait blancs dans leur tribune. Faut oser le dire ; il faut une mixité dans les deux tribunes »).
Par le biais de ses associations, la tribune Auteuil a vivement réagi à cette attaque. « Depuis le 28 février dernier, la direction du PSG – relayée par certains organes de presse – tente de présenter le virage Auteuil comme un hall d’immeuble investi de racailles encapuchonnées qui exprimeraient un sentiment anti-blanc. Cette stratégie de communication a pour objectif d’opposer à la tribune Boulogne, dont il est de notoriété publique qu’il faut être blanc pour pouvoir y entrer, une autre tribune qui serait tout aussi raciste et communautariste : le virage Auteuil, dont l’accès serait interdit aux personnes de couleur blanche (…) Dans ces circonstances, nous maintenons notre appel au boycott pour le match PSG-Bordeaux du samedi 10 avril 2010. Nous appelons tous les voyous, casseurs, racailles, intégristes, barbares, anti-blancs, sauvageons des tribunes « mixtes » du Parc des Princes à ne pas se rendre au stade pour exprimer leur refus de cautionner les propos méprisables qui sont exprimés par la direction du Club », ont fait savoir, avec une certaine ironie - les supporters parisiens de la tribune Auteuil, qui en ont également profité pour dénoncer les agissements du responsable de sécurité du Parc, Jean-Philippe d’Halivillée, coupable selon eux d’avoir trop souvent pris des gants avec la tribune Boulogne.
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