L’OL attaqué sur le financement du Grand Stade

L’OL attaqué sur le financement du Grand Stade

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Décidément, si le Grand Stade de l’Olympique Lyonnais finit par voir le jour avant l’Euro 2016, l’accouchement aura été des plus difficiles. Depuis désormais deux ans, le projet n’avance que très peu concrètement sur le terrain, la pose de la première pierre étant repoussé depuis huit mois désormais, et la bataille juridico-politique n’en finit pas non plus. Les opposant multiplient les recours à tous les sujets, et c’est désormais sur le financement même de l’enceinte qu’Etienne Tête attaque. Pour l’avocat également conseiller régional de Rhône-Alpes, le financement privé du Grand Stade est remis en cause par l’éventuelle participation d’OSEO dans ce projet, OSEO étant une banque publique d’investissement dans les entreprises. Et à ce titre, Etienne Tête a écrit une lettre ouverte au président d’OSEO pour lui demander de retirer ses billes du projet si cher à Jean-Michel Aulas. 

« Huit ans après, le stade n'est pas construit, il coûterait 400 millions d'euros auxquels il faut ajouter 200 à 400 millions d'euros d'argent public pour l'aménagement des accès, l'acquisition des rames de tramway... Le stade ne fait plus que 58 000 places, 3000 places de plus que la rénovation de Gerland. OL Groupe accumule les déficits. Les spectateurs sont de moins en moins nombreux. Le bouclage financier n'est toujours pas acquis. Le mythe du financement privé s’est effondré par l'intervention du Conseil Général, voire de la caisse des dépôts et consignations. C’est dire toute la prudence qu’il faut avoir avec les déclarations du Président de l’Olympique Lyonnais. 
La question qui me préoccupe est l'intervention d’Oséo, société anonyme détenue principalement par l’État, dans ce projet. Statutairement, le financement d'un stade ne rentre pas dans les compétences d’Oséo. Votre entreprise ne peut intervenir que pour le développement et le financement des petites et moyennes entreprises. Or, par son chiffre d'affaires notamment, OL GROUPE ne répond pas à la définition des PME. Le texte précise que la Banque publique agit en appui des politiques publiques conduites par l'Etat et conduites par les régions, en priorité vers les très petites entreprises, les petites et moyennes entreprises et les entreprises de taille intermédiaire, en particulier celles du secteur industriel. Or, non seulement la région Rhône-Alpes n'est pas partenaires, mais encore il ne s'agit pas d'une entreprise de taille intermédiaire du secteur industriel.
C'est pourquoi, par l'intermédiaire de cette lettre ouverte, j'ai l'honneur de vous demander de rejeter tout financement public du stade privé de l’Olympique Lyonnais, par l'intermédiaire de la société dont vous avez la charge », a expliqué Etienne Tête, qui n’a de cesse d’attaquer ce projet sur tous les fronts, et continuer de mener la bataille afin de repousser le bouclage financier, nécessaire pour toute avancée concrète dans la construction du stade.