Nantes vote la grève

Nantes vote la grève

A chaque club son débat à 10 jours de la date prévue pour la grève. A Nantes, la mobilisation est grande.

Le bras de fer entre le syndicat des joueurs (UNFP) et les présidents des clubs est désormais bien engagé. Celui-ci se concrétisera par une réunion au sommet jeudi, lorsque l’UNFP aura terminé de sonder toutes les familles du football français au sujet de la grève. Celle-ci est vue par le syndicat comme un moyen de contester la prise du pouvoir des présidents de clubs au conseil d’administration de la Ligue, où ils deviendraient majoritaires et donc décisionnaires.


A Nantes, l’opposition des joueurs est plus que symbolique, comme le résume parfaitement Guillaume Moullec. «Qu'un président fasse ce qu'il veuille dans son club, tant qu'il respecte les lois du travail, il n'y a pas de problème. Mais dès lors que ce sont eux qui font les lois, il peut y avoir des dérives. Le monopole n'est jamais bon », explique le défenseur nantais à « Presse-Océan ». Et ses coéquipiers semblent désormais avoir compris les manœuvres des présidents, qui tentent de diaboliser ce mouvement, souvent qualifié d’irrespectueux. « J'entends dire que cette grève pourrait nous nuire sur le long terme. Ce n'est pas parce qu'on est bien payé ou qu'on a beaucoup d'argent qu'il faut la fermer ! », assure même Ricardo Faty, bien conscient que les prochains jours seront déterminants pour la suite du mouvement.

Guillaume Comte