Pourquoi tout peut péter à l'OM dimanche

Pourquoi tout peut péter à l'OM dimanche

Icon Sport

Rarement un premier match de la saison n'aura senti autant le soufre à l'OM, qui s'y connait pourtant en terme d'ambiance explosive. L'entraineur croate Igor Tudor cristallise d'énormes tensions. 

La reprise du championnat de France s’effectue ce vendredi en Ligue 1, et l’OM débutera à domicile par la réception de Reims ce dimanche soir. Aussi incroyable que cela puisse paraitre, cette rencontre sent déjà le souffre à Marseille, où les supporters peinent à digérer cet été rocambolesque. Entre le départ en claquant la porte de Jorge Sampaoli quasiment le jour de la reprise, et l’arrivée très contestée d’Igor Tudor, l’OM aura bien besoin d’une victoire pour éviter de vivre un restant du mois d’août bouillant. En attendant, Pablo Longoria a tenté de calmer le jeu sur la situation, expliquant que forcément, en un mois, il y avait des ajustement nécessaires et qu’une mise au point entre le joueur et l’entraineur, comme celle qui a brièvement eu lieu mardi soir, était une bonne chose. « Il y a des discussions, parfois des incompréhensions et la façon que chacun a de s’exprimer. Il y a beaucoup de nervosité, mais ce sont des choses qui font partie du football », a expliqué le président de l’OM, qui ne s’attendait certainement pas à être obligé de prononcer ce type de discours avant même le premier match officiel de la saison. 

En attendant, ce n’est pas Pablo Longoria mais bien Igor Tudor qui est attendu au tournant, et ce dès dimanche. Après le fiasco du match face au Milan AC alors que le Vélodrome était plein à craquer et ne demandait qu’à s’enflammer sans la pression du résultat, les supporters vont de nouveau remplir l’enceinte du Boulevard Michelet. Le match est annoncé à guichets fermés, et si bien évidement, le soutien sera total, une contre-performance d’entrée de jeu mettrait une incroyable pression. Dans ces conditions, le rôle des joueurs sera déterminant. Dimitri Payet et Matteo Guendouzi, leaders du vestiaire et figures très importantes aux yeux des supporters, donneront clairement le ton par leurs gestes et leurs paroles. 

Tudor n'a pas retenu la leçon

L’union sacrée ou la débandade, cela pourrait donc aller très vite pour le Croate, qui n’apprécie visiblement pas les joueurs qui lui tiennent tête. C’est ce qu’a confirmé Aurélien Chedjou, l’ancien défenseur de Galatasaray, ce qui lui a permis d’évoluer sous les ordres d’Igor Tudor. « Etonné, non. Je connais le coach, il a tout de suite fait comprendre le genre de travail qu’il voulait avoir. C’est le genre de coach - quand il a des joueurs qui ont du caractère -, ça ne passe pas trop. Ça a clashé et certains joueurs étaient allés voir le président. Je ne suis pas étonné de ce qu’il se passe aujourd’hui à Marseille. Je pensais qu’il lèverait un peu le pied après son expérience à Galatasaray mais je constate que non, c’est toujours le cas », a expliqué sur RMC l’ancien défenseur, pour qui le Croate ne fuit pas les confrontations, et peut aller jusqu’au bout de sa philosophie très musclée. 

Ce dernier possède tout de même quelques soutiens, même s’ils ne sont pas très nombreux. Légende de l’OM, Josip Skoblar est venu au soutien de son compatriote, demandant tout de même qu’on attende avant de mettre l’ancien entraineur de Vérone sur l’échafaud. « J’ai beaucoup de respect pour le championnat d’Italie. C’est l’un des meilleurs tactiquement. On y est très attentif à la technique depuis toujours. D’ailleurs, les entraîneurs italiens sont bons. Regardez Ancelotti au Real Madrid. Sur ce qu’il a accompli à Vérone, on peut penser que Igor Tudor est un bon entraîneur mais tout est relatif. Ici, c’est un nouveau club, une nouvelle aventure. Quand on vient à Marseille, c’est particulier, pour un entraîneur comme pour un joueur. », a livré l’ex-buteur de l’OM dans La Provence. Un soutien qui ne sera pas de trop pour Igor Tudor, dont le premier à Marseille aura été l’un des plus bouillants vécus par un nouvel entraineur de l’équipe provençale.