Pour Deschamps, les joueurs ont trop de pouvoir en France

Pour Deschamps, les joueurs ont trop de pouvoir en France

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Didier Deschamps ne l’a jamais caché, le départ de Mamadou Niang en plein été a fortement perturbé le lancement de la saison marseillaise, et lui a plutôt déplu sur un plan personnel. Mais une chose est sure, l’entraineur de l’OM n’a pas été surpris par ce revirement de situation qui semblait pourtant peu envisageable quelques mois plus tôt lorsque le Sénégalais, meilleur buteur de Ligue 1, champion de France et avec un contrat fraichement prolongé, semblait s’inscrire sur la durée à Marseille. Pour Didier Deschamps, les clubs français, contrairement aux ténors européens, n’ont pas les moyens financiers mais aussi la poigne de retenir leurs meilleurs joueurs lorsque la situation s’envenime.

« Dans ces clubs-là (les grands clubs européens), les joueurs ne vont pas au clash. Les clubs sont plus forts. En France, le joueur va au bras de fer car il sait qu’il a neuf chances sur dix d’arriver à ses fins. Le départ de Niang, sincèrement, je ne l’avais pas envisagé. C’était inconcevable pour moi. Si j’avais pensé que c’était possible, j’aurais réfléchi pour me retourner. Le tout, c’est de savoir clairement pour ne pas naviguer à vue. Anticiper, c’est toujours le but. Certains joueurs sont en fin de contrat, d’autres peuvent avoir envie de partir. C’est un rapport de force. Après l’épisode " Mamade " (Niang), tout peut arriver. La porte s’est ouverte pour lui, puis pour Hatem Ben Arfa. Les joueurs ne sont pas bêtes, ils savent qu’elle peut s’ouvrir à tout moment », a regretté dans l'Equipe l’entraineur provençal, qui sait également qu’il est toujours difficile de voir sur le long terme lorsque les jeunes prometteurs comme les joueurs plus expérimentés peuvent partir à tout moment vers les grands d’Europe ou les destinations plus rémunératrices.