Souvent critiqué depuis son fameux bras de fer avec Lille, parfois accusé d'avoir le melon dans le passé, Florian Thauvin a bien changé ces derniers mois. Et cela se ressent sur ses performances, Thauvin étant devenu l'homme de base de Rudi Garcia à l'Olympique de Marseille, et un joueur essentiel dans l'actuelle série des bons résultats de l'OM. Ce samedi, se confiant dans La Provence, Florian Thauvin explique comment il a réussi à changer et pourquoi tout cela a été pour lui une très bonne leçon dont d'autres jeunes footballeurs doivent s'inspirer.
« De temps en temps, on a la tête qui gonfle un peu. On marque un ou deux buts, ça y est, on pense qu’on est plus fort que les autres... Et puisque ça va bien sur le terrain, vous vous permettez de manger moins bien et de vous coucher un peu plus tard. Quand vous avez deux jours de repos, vous allez partir en week-end parce que vous avez un peu plus de moyens alors qu’avant, vous seriez resté à la maison... Tout cela, ce sont des choses qu’il faut apprendre. Aujourd’hui, je n’ai pas peur de le dire: il faut être patient avec les jeunes, et je ne parle pas que pour moi. Je prends l’exemple deMax (Lopez). Il est en train d’apprendre tout ça. Il faut lui laisser le temps pour qu’il comprenne ce qui lui convient le mieux au quotidien. Ce n’est pas que pour lui, c’est pour tous les jeunes. Je l’ai vécu, c’est dur de se prendre des claques dans la gueule. On vous vend comme un espoir, et du jour au lendemain, vous êtes un petit con, vous n’êtes pas bon... Non, les qualités n’ont pas disparu, c’est juste qu’il y a des réglages à effectuer. Et si on vous met trop de pression, au niveau médiatique, vous n’y arrivez pas (...) Cela me ferait plaisir que les jeunes ne vivent pas ce que j’ai vécu car ça n’a pas toujours été simple. Mais ça va être de plus en plus dur, avec internet, la multiplication des réseaux sociaux, la diversification des supports... », confie Florian Thauvin, qui reconnaît également avoir très mal géré la rupture avec le LOSC, mettant tout cela sur le compte de sa trop grande jeunesse et de choix excessifs.