C’est l’heure des comptes pour les clubs français, et la DNCG a dévoilé son verdict pour la saison 2017-18.
Et le résultat n’est clairement pas terrible. Car si la Ligue s’est félicitée de voir le chiffre d’affaires des clubs augmenter sensiblement, le déficit s’est nettement creusé avec des pertes totales atteignant 176 ME. L’Olympique de Marseille fait clairement partie des mauvais élèves avec 78,5 ME de pertes sur la saison dernière. Des chiffres qui n’aident clairement pas à l’heure où l’UEFA, par le biais du fair-play financier, s’attaque à la gestion marseillaise depuis l’arrivée de Frank McCourt. Mais la masse salariale qui se monte à 125 ME plombe totalement les comptes, et engloutit les droits TV, le sponsoring, la publicité et la billetterie. Mais malgré ces chiffres inquiétants, l’OM reste d’un optimisme à toute épreuve, par la voix de son directeur administratif et financier.
« Nous sommes aux commandes de l’OM depuis 2 ans et demi. À notre arrivée nous avons hérité d’une situation financière très compliquée. Le club était exsangue et il était nécessaire d’y investir de manière importante et d’y entreprendre un travail important pour rétablir une gestion saine des finances. C’est ce que nous avons fait grâce à notre actionnaire Frank McCourt qui finance tous les investissements sur ses fonds propres, ce qui est unique en France. Nous avons beaucoup investi dans le management, dans l’encadrement, dans le marketing, dans le centre de formation, et aussi et surtout dans l’effectif sportif professionnel qui était à l’époque limité et peu compétitif. Notre situation financière est aujourd’hui beaucoup plus saine. Le club n’a pas la moindre dette bancaire contractée par exemple auprès de fonds d’investissement cherchant des rendements financiers à court terme. Et nous entendons poursuivre dans cette voie car une situation financière saine et équilibrée est, à côté de nos ambitions sportives, un des piliers de notre projet », a assuré Baptiste Viprey dans les colonnes de La Provence. Pas sur que ce discours soit aussi convaincant devant la DNCG, et surtout devant l’UEFA, qui ne tolère pas les années de déficit trop importantes, au moment de l’examen annuel.