Et là, Gignac sort le sauciflard de son sac

Et là, Gignac sort le sauciflard de son sac

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Même Marcelo Bielsa s’en est amusé. La perte de poids d’André-Pierre Gignac pendant cet été, et déjà perceptible la saison dernière, a provoqué un retour au premier plan de l’attaquant marseillais, plus vif, plus aiguisé, plus percutant et plus précis que lors de ses débuts à l’OM. Raillé pour son embonpoint, l’international français s’était défendu sur ce sujet au début avant d’y renoncer, laissant les « Un BigMac pour Gignac » descendre des tribunes. A ce sujet, le mythe n’est pas totalement infondé en ce qui concerne l’ancienne hygiène de vie de Gignac, à en croire l’un de ses ex-coéquipiers, quand il avait été prêté par Lorient à Pau, il y a 10 ans de cela.  

« A l’époque j’étais son « chauffeur » car il n’avait pas le permis, donc les liens se sont vite créés. C’était un jeune mais je crois qu’il n’a pas changé: un éternel gamin, chambreur, mais sans avoir le « teston ». Un vrai mec cool. Il est arrivé dans le vestiaire et la première chose qu’il a dite, c’est: « moi c’est pas André-Pierre, c’est Dédé ». Pour notre premier déplacement, à Raon l’Etape, la coutume veut qu’un nouveau chante une chanson. Il a fait Petite Marie en tapant sur une bouteille de Perrier (il rigole). Ca nous a flingué les oreilles mais on était plié de rire. Au retour, dans le bus, il a sorti du sauciflard de son sac et a commencé à le couper avec son canif. On a tout de suite compris à qui on avait affaire. Le mec venait de Lorient mais n’était pas un grand pro: il mangeait n’importe quoi, c’est pas un mythe (rires). Par contre, il avait déjà un mental incroyable et un niveau de jeu exceptionnel. J’étais gardien et je peux vous dire qu’il envoyait de ces chaussons… », a expliqué, dans les colonnes de 20 Minutes, son ancien coéquipier Jacky Leglib, qui verrait bien mal Gignac en faire de même dans le car, avec Marcelo Bielsa aux avant-postes.