Anigo ‍: « ‍Marseille n’est pas une ville de non-droit ‍»

Anigo : « Marseille n’est pas une ville de non-droit »

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Les méfaits qui commencent à dangereusement se multiplier à l’encontre des joueurs de l’OM ont fini par mettre en rogne José Anigo. Si le club phocéen a pris des mesures drastiques et précipitées pour tenter d’enrayer les attaques contre ses joueurs, le directeur sportif de l’OM avoue être quelque peu désemparé, estimant qu’il n’était pas forcément du devoir du club de protéger chaque joueur sous contrat. José Anigo est donc monté au créneau ce mercredi pour demander de l’aide auprès des pouvoirs publics, et rappeler que ces évènements pouvaient gravement nuire à l’avenir du club, en plus de l’évident danger qu’ils représentent pour ses victimes, touchés moralement et parfois physiquement par ces agressions.

« A chaque fois que j'ai fait signer un joueur cette année, les premières questions qui ont été posées ont été celles-ci: est-ce que vous assurez la sécurité, est-ce que ma famille ne risque rien. Faire venir des joueurs à l'OM dans ces conditions-là, il faut être un magicien, c'est compliqué. La réalité, c'est qu'on a besoin des pouvoirs publics pour arrêter ça. C'est vraiment la goutte d'eau qui fait déborder le vase, ça ne peut pas continuer. C'est quand même aberrant. On n'est pas là pour bâtir des milices. Il ne faut pas masquer les insuffisances des uns et des autres en disant "faut pas mettre vos belles montres, faut pas rouler avec vos belles voitures", ça n'a pas de sens. (...) Marseille n'est pas une ville de non-droit et on a le droit de profiter de ce qu'on gagne », a tenu à rappeler José Anigo, qui sait bien que les joueurs professionnels partout dans le monde affichent clairement leur richesse sans pour autant mettre leur vie en danger aussi régulièrement qu’à Marseille ces derniers temps.