Aulas ne pourra pas obliger Puel à rigoler avec l'OL

Aulas ne pourra pas obliger Puel à rigoler avec l'OL

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L’entraineur lyonnais possède l’image d’un entraineur austère et fermé, et même s’il a consenti à faire des efforts sur la communication, Claude Puel a réaffirmé sa méthode de travail et son intransigeance avant le match de Benfica.

Victime d’un ultimatum que certains estimaient déjà comme rédhibitoire, Claude Puel est toujours là. A la veille de la date butoir, il avait déjà donné rendez-vous aux journalistes le lendemain, certain qu’il serait encore à la tête de l’OL après l’intervention de son président. Et pour cela, il n’a pas été obligé de faire des promesses insurmontables aux actionnaires du club, consentant depuis quelques semaines à écouter Jean-Michel Aulas sur un seul point, celui de l’image qui est donnée de lui. « Il ne m'a rien imposé. Il me l'a juste suggéré afin que je m'ouvre un peu. S'expliquer de vive voix auprès des médias évite souvent des interprétations erronées ou des extrapolations maladroites », a simplement confié Claude Puel, qui pour le reste, affirme haut et fort que son discours et ses méthodes pour l’équipe n’ont pas changé d’un iota, profitant même de la conférence d’avant-match face à Benfica pour rappeler qu’il était l’unique patron dans le domaine sportif, et qu’il assumait ce plein pouvoir pour se mettre bien au-dessus de tout ce qui pouvait être dit sur le rôle des joueurs. Pas question pour lui d’être là pour assurer l’ambiance.

« Plongé dans mon travail quotidien d'entraîneur, je m'interdis de participer à l'humeur ambiante. Aux spéculations et aux interprétations. Il s'agit de garder le cap, de montrer aux joueurs que je suis l'entraîneur et que le reste ne me touche pas. Je dois prendre le recul nécessaire et rester centrer sur le terrain. Je me passerais bien du reste, car une équipe a besoin de sérénité. Aujourd'hui, c'est un métier de plus en plus difficile. Il oblige à une remise en cause permanente, mais le fond n'a pas changé. L'entraîneur définit toujours le collectif, les repères de jeu et de vie, mais dans une société qui est de plus en plus portée vers l'individualisme. Il doit également être un fédérateur, en ramant parfois à contre-courant, pour conserver son identité, sa ligne de conduite et ce qu'il pense être les bonnes valeurs… », a expliqué l’entraineur rhodanien, qui en connait un rayon en ce qui concerne la rame à contre-courant depuis son arrivée à l’OL, même si malgré les pressions subies de plus en plus régulièrement, sa ligne directrice n’a pas bougé d’un iota.