Martel ‍: « ‍Je me mets à la place des supporters ‍»

Martel : « Je me mets à la place des supporters »

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Les problèmes s’accumulent au RC Lens, et dépassent largement le cadre du sportif. Après la déculotté face à Sochaux (3-0), les supporters « Sang et Or » ont même vivement invectivé leurs joueurs, qui ont montré un visage pitoyable en en venant même aux mains (Kovacevic et Démont) sur le terrain. Pour Gervais Martel, il ne faut pas se tromper de débat, ce n’est pas l’entraineur ni les supporters qui doivent être pointés du doigt, mais bien les joueurs qui doivent se secouer les puces. Le discours du président artésien va en tout cas dans ce sens.

« Il faut arrêter le délire. On me dit : “Ça fait trois ans que cet effectif se bat.” Moi, je connais d’honnêtes gens qui se battent tous les jours et qui ne sont pas dans les conditions auxquelles sont confrontés les footballeurs. Je ne crois pas à ce discours. Pour réussir, il faut se faire mal, aller au bout de soi-même. Je n’ai pas l’impression que tout le monde soit dans cette attitude. Il faut aussi faire mal à l’adversaire. Quand on prend un but, on a l’impression qu’il y a eu dix morts sur le terrain ! Chaque joueur doit se regarder devant la glace. C’est totalement inadmissible. Ce n’est pas non plus parce que Kovacevic et Démont s’invectivent que ça résume l’ensemble des problèmes du club. À un moment donné, les acteurs sont responsables. Ils peuvent encore changer le film. Je ne peux pas sans arrêt essayer de les mettre dans les meilleures conditions possibles. Le discours va changer. Je veux qu’ils assument le fait d’être dans un grand club. Je me mets à la place des supporters qui sont venus en bus. On a la chance d’avoir un public comme ça. Il demande seulement que les joueurs soient au moins fidèles à nos valeurs de combativité. Je ne vois ça que par séquences. C’est insuffisant », a prévenu dans L’Equipe le président lensois, qui a désormais quinze jours pour faire le point sur la situation, qui ne devrait pas changer au niveau du staff puisque Martel a assuré encore une fois que le poste de Jean-Guy Wallemme n’était pas menacé.