La première galère de Makelele à Bastia

La première galère de Makelele à Bastia

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Tout juste nommé entraineur du SC Bastia, Claude Makelele sera forcément jugé sur cette première expérience en tant que coach principal. Et cela débute plutôt mal avec l’affaire Nicolas Penneteau. Le gardien de Valenciennes, libre de s’engager où il le souhaite, avait été appelé début juillet pour s’entrainer avec le groupe. Auteur du coup de fil, Makelele avait confié au gardien du cru qu’il comptait sur lui pour cette saison, avant de recevoir le véto de ses dirigeants, et de devoir annoncer lui-même à Penneteau qu’il n’était finalement pas retenu. Un changement de cap très difficile à digérer pour l'ancien numéro 1 du Sporting, qui s’est confié dans Corse-Matin à ce sujet, et regrette surtout que Claude Makelele n’ait finalement pas les mains libres pour prendre les décisions qu’il souhaite au mercato. 

« Et c'est le lundi 7 juillet qu'un coup de fil de Claude Makelele m'a redonné espoir… Il a été très clair. Il m'a dit qu'il était prévu qu'il mette un gardien belge à l'essai quatre jours plus tard à Corte (face au GFCA) et que s'il ne faisait pas l'affaire, il me demanderait de venir à Bastia parce que je devenais, du coup, sa priorité sur le poste. Le soir même il m'a appelé pour que je vienne rapidement m'entraîner avec le groupe, car le gardien belge ne l'avait pas convaincu. Claude Makekele m'a fait part de son accord de principe pour que je signe au club. Simplement voulait-il, avant de finaliser, que je prenne part à l'opposition prévue mardi soir. Une heure après la fin de la séance, il était très embarrassé pour me dire que le conseil d'administration avait opposé son veto à mon retour. Ce qui me chagrine le plus c'est qu'il m'avait été affirmé que les choix sportifs appartenaient au coach, et à lui seul. Ce qui, visiblement, n'est pas vraiment le cas. J'en conclus que les dirigeants en place s'estiment techniquement plus compétents qu'un homme comme Claude Makelele, dont on connaît la carrière ! Envoyer Claude Makelele me faire part d'une décision qui n'est pas la sienne - mais la leur - ne me paraît pas très élégant, voilà tout. Surtout vis-à-vis d'un joueur du cru, formé au club, et qui n'a quand même pas été ingrat envers lui, il y a neuf ans de cela… », s’est lâché Nicolas Penneteau, très amer par rapport à un club avec qui il a disputé plus de 200 matchs entre 1997 et 2006.