Mvila et Ben Arfa récoltent un A

Mvila et Ben Arfa récoltent un A

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Le Rennais a été le poumon des Bleus au cœur du milieu de terrain, réalisant le match parfait dès sa première cape. Le Marseillais a fait une entrée en jeu tranchante au sein d’une équipe qui en avait bien besoin. Ils sont les grands gagnants de ce match amical.

Les joueurs alignés par Laurent Blanc avaient tous beaucoup à prouver pour ce simple match amical en l’absence des Mondialistes. Comment ceux-ci ont su gérer cette pression supplémentaire ? Chacun de manière bien différente.

C’est Yann Mvila, révélation de la saison dernière à Rennes, qui s’en est le mieux tiré. Très précis dans ses passes, agressif dans les attaques de balle et inspiré dans l’organisation du jeu, le Rennais a clairement pris ses aises dès les premières minutes et jusqu’à sa sortie en fin de match. Autre bonne nouvelle, le jeu de Guillaume Hoarau, qui a parfaitement évolué en pivot même s’il ne s’est pas montré très à son avantage dans la surface de vérité. Sur le plan défensif, le Parisien a tout de même beaucoup aidé sur les phases arrêtées, l’une des grosses faiblesses des Bleus ces dernières années, avant de manquer d’engagement sur le but égalisateur norvégien. Enfin, Samir Nasri s’est évidemment montré ravi de distribuer le jeu offensif de l’équipe de France. Si cela manquait de percussion, rappelant parfois le jeu léché mais très « scolaire » d’Arsenal, la précision de ses passes et ses inspirations collaient bien avec la volonté de Laurent Blanc.

Du côté des entrants, Hatem Ben Arfa a livré un véritable récital avec des dribbles à bon escient, un but splendide et qui ne doit rien à personne, ainsi que des percussions sur le côté qui ont failli permettre aux Bleus d’égaliser. Son entrée a donné un véritable nouveau souffle à l’attaque tricolore, de même que Jérémy Menez, très à son aise dans un rôle d’électron libre en soutien des attaquants, et très en verve physiquement.

En revanche, certains sont passés au travers de cette rencontre, trop nerveux ou trop en dedans pour être à la hauteur de ce match. C’est le cas de Moussa Sissoko, très peu à son aise sur le côté droit, en retard sur le plan défensif, maladroit techniquement et perdu tactiquement au point de faire deux passes en touche consécutive à Rod Fanni. Très nerveux, Charles N’Zogbia a manqué des gestes techniques inhabituels avant de se refaire sur un très beau centre sur Rémy. Toutefois son entente avec un Aly Cissokho très en jambes mais au jeu très stéréotypé n’a pas réellement fonctionné.

Du côté des joueurs n’ayant pas réellement donné d’indication, Loïc Rémy n’a certainement pas convaincu les nombreux observateurs européens dans les tribunes. Beaucoup de courses mais peu de ballons touchés, et encore moins d’actions dangereuses pour le Niçois. Du côté de la défense, peu d’enseignements également. Mexès et Rami ont parfois manqué d’automatisme fort logiquement, et le défenseur de la Roma a souvent voulu trop en faire en tentant des interceptions à hauts risques, mais au final, la charnière n’a pas fait de grosses bourdes et s’est appliquée dans la relance, ne pouvant strictement rien sur le second but.

Un deuxième but sur lequel Lassana Diarra s’est troué. Une habitude pour le Madrilène, qui venait de perdre deux ballons sur des passes faciles, le manque de condition physique n’explique pas tout, ce n’est pas pour rien que « Lass » a perdu sa place au Real Madrid. Autre remplaçant « merengue », Karim Benzema a prouvé comme il l’avait laissé entendre avant le match qu’il n’était pas au mieux physiquement, et a donc très peu apporté sur le plan offensif.


Concernant Stéphane Ruffier, il a sorti quelques parades, y compris une belle claquette sur une frappe de Riise, mais n’a pas été impérial sur le premier but, et même si c’était difficile, n’a pas fait l’arrêt miracle sur le second. Un match moyen qui le laisse de toute façon loin derrière le titulaire Hugo Lloris.