Michel Platini balance ses vérités avant France-Ukraine

Michel Platini balance ses vérités avant France-Ukraine

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Michel Platini reste souvent prudent dans ses analyses sur le football français, le président de l’UEFA étant conscient de la portée désormais énorme de ses déclarations. Mais, à quelques heures du match retour entre l’Ukraine et la France, la légende du foot hexagonal s’exprime sans langue de bois dans les colonnes de l’Equipe. Pour Platini, tout le monde a probablement parlé trop vite lors du tirage au sort des barrages lorsque l’Ukraine a été placée sur la route des Tricolores. Et surtout, le patron de l’instance européenne ne pense pas qu’il sera judicieux de tout casser si les Bleus ne vont pas au Mondial, balançant un petit tacle sur les autorités du foot français et leur habitude de créer des commissions pour tout et n’importe quoi.

« Ça devrait être facile… J'ai écouté les commentaires après le tirage au sort. Si c'est un bon tirage, comme on l'a dit, il ne devrait y avoir aucun problème pour l'équipe de France. On a été condescendants. À écouter ce qui se disait, on était déjà à Rio. Maintenant, on n'a plus aucune chance d'y aller. Il faut un juste équilibre, a d’abord rappelé le président de l’UEFA, qui ne juge pas utile un règlement de compte si par malheur les Bleus n’allaient pas au Mondial. C’est une date parmi d'autres, ce n'est pas si grave que ça. Le football est fait d'émotions, de grands moments, d'autres plus difficiles. Si les autres sont plus forts… Ce n'est pas parce qu'on s'appelle la France qu'on a forcément la meilleure équipe du monde. On a bien été éliminés en 1993 et on a gagné le Mondial en 1998. Ce serait bête pour le peuple français que l'on n'aille pas au Brésil. Comme pour le peuple ukrainien. Mais ce ne serait pas la fin du monde. Il y a des problèmes plus importants (…) Didier ne sera responsable de rien, ni de la victoire, ni de la défaite. Ce sont les joueurs qui sont déterminants. Je sais comment ça va se passer. On va remettre en cause le président de la Fédération, celui de la Ligue, le sélectionneur, les joueurs… Ça se passe toujours comme ça, même si c'est bête. On va refaire une commission... Mais si ton équipe est moins bonne que l'adversaire, il faut l'accepter. Ça s'appelle le sport. Combien de commissions a-t-on créé depuis Knysna ? Un paquet et ce n'est pas pour autant qu'on a gagné. »