Henry sifflé, « ‍ça ne peut arriver qu’en France ‍» peste Domenech

Henry sifflé, « ça ne peut arriver qu’en France » peste Domenech

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L’annonce de la retraite sportive de Thierry Henry a donné un sacré coup de vieux à tous ceux qui ont vécu le sacre de l’équipe de France en 1998. Avec David Trezeguet, qui termine sa carrière en Inde actuellement, « Titi » était le dernier encore en crampons de la grande époque des Bleus, même s’il a aussi marqué la carrière d’Arsenal, et effectué des passages remarqués à Monaco, Barcelone, New York, et un peu moins à la Juventus. Véritable idole en France et attaquant vedette des Tricolores pendant 10 ans, Henry a pourtant vu son statut changer en 2009 et 2010, avec sa fameuse main contre l’Irlande en barrages et sa participation – certes très passive – aux évènements de Knysna. Pour Raymond Domenech, qui était son sélectionneur à l’époque, ces critiques sont aussi le reflet d’une mentalité française qui ne sait pas rendre hommage au talent et à la classe d’un joueur. 

« Lors de son 100e match avec l'équipe de France [en juin 2008 en amical contre la Colombie] il était sorti sous les sifflets au Stade de France ! J'avais prévu de le faire sortir un quart d'heure avant la fin de la rencontre pour que le public puisse lui rendre un hommage. Et il est sifflé. Ça ne peut arriver qu'en France. En Angleterre, on aurait arrêté le match pendant cinq minutes et on lui aurait remis une gerbe de fleurs. Le moins que l'on puisse dire, c'est que ça a été plus compliqué pour lui en France qu'en Angleterre. La main ? Et encore une fois, il y a eu une réaction bizarre des Français. Tout le monde lui est tombé dessus. Tous les moralisateurs s'en sont donné à cœur joie : 'scandaleux', 'on n'a pas le droit de faire ça'... Williams Gallas, aussi, était embarqué dans cette polémique. C'est lui qui a marqué le but, mais tous les reproches ont été adressés à Thierry Henry. C'est tombé sur lui alors qu'il s'était battu pour cette qualification », a déploré, dans les colonnes du Monde, un Raymond Domenech qui aurait bien voulu qu’on fasse, comme devant le stade d’Arsenal, une statue pour celui qui demeure le meilleur buteur de tous les temps en équipe de France.