Henry ‍: "J’ai encore envie de donner"

Henry : "J’ai encore envie de donner"
Raymond Domenech a confié le poste de capitaine des Bleus à Thierry Henry pour le match amical de mercredi contre la Suède à Göteborg.

Thierry, vous êtes le nouveau capitaine des Bleus, cela vous touche ?

J'ai déjà eu ce rôle, pour suppléer Patrick Vieira ou Lilian Thuram, et je sais que c'est une grosse responsabilité. J’ai encore envie de donner à l’équipe de France, j’ai un devoir par rapport aux nouvelles générations. Il y a pas mal d’écart au niveau de l’âge, mais il faut qu’il y ait quelqu’un pour leur montrer le chemin. J’ai quand même de l’expérience au haut niveau et je connais bien cette génération qui arrive, car j’ai toujours l’esprit un peu jeune. J’arrive bien à les lire. C’est une grosse fierté, si on m’avait dit un jour que j’allais être le capitaine de l’équipe de France…jamais je n’avais pensé à cela.

Ce nouveau rôle, c’est un défi vous convient ?

Oui, c’est un challenge qui me plait, cela va me permettre de sortir de ma bulle. Là, il va falloir beaucoup donner à cette équipe et ça ne me fait pas peur. Dans une carrière de footballeur, il y a des moments comme cela. On a connu l’échec lors de l’Euro, mais il faut tourner la page, retrouver de la joie, de la gaieté mais surtout la victoire. Ce n’est pas un moment facile, il y a de la pression mais cela ne me dérange pas.

Depuis l’élimination de l’Euro, on parle beaucoup, notamment le président de la Fédération, du retour impératif au beau jeu. Vous en pensez quoi ?

C’est vrai, le président Escalettes a beaucoup parlé de beau jeu ces derniers temps mais c'est une idée, un état d'esprit. Quand un joueur rentre sur un terrain, il a toujours envie de bien faire, de réussir de jolis enchaînements, de réaliser de belles combinaisons, mais on n'arrive pas toujours à traduire cela sur le terrain. Après Roumanie-France ou France-Pays-Bas, la presse et le public étaient mécontents, mais vous croyez sérieusement que nous les joueurs, nous étions heureux ? J'ai participé à trois coupes du monde, trois euros, des épopées qui se sont plus ou moins bien terminées, parfois tu sais ce que tu dois faire mais tu n'y arrives pas.

 

Recueillis par Bruno Lejeune