Evra version c'est pas moi c'est l'autre

Evra version c'est pas moi c'est l'autre

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Dans un bel exercice de communication sur TF1, Patrice Evra s'est d'abord défendu d'avoir empêché des joueurs de faire grève dimanche dernier, avant de dire que Raymond Domenech lui avait ôté sa liberté d'expression et fait quelques excuses. Le joueur de MU semble avoir compris qu'en France son attitude avait été plutôt jugée arrogante.

Dans la guerre que se livrent les chaînes de télé pour dénicher le scoop, Canal + pensait avoir frappé un grand coup en annonçant une interview de Thierry Henry à 19h, soit une heure avant le passage d'Eric Abidal au journal de TF1. Mais la Une a riposté en diffusant à 18h un entretien avec Patrice Evra. Le capitaine des Bleus, qui avait annoncé un grand déballage a surtout cherché à se dédouaner.

« J’allais pas partir en vacances sans avoir parlé aux Français (...) Tout d’abord la raison d’un tel fiasco est surtout sportive. Trouver les responsables, personne n’est assez lucide pour dire ce qu'il s’est passé, parce que la plaie est toujours ouverte. On a tous mal à l’heure actuelle. On est vraiment désolé et abattu, mais il faut relever la tête et voir l’avenir venir », expliquait dans un premier temps le joueur de Manchester United avant d’en venir à cette fameuse grève de dimanche dernier pour protester contre le renvoi chez lui de Nicolas Anelka.

« Cela a été un geste maladroit, on s’en est excusé. Mais que ce soit bien clair, c’est une décision du groupe. Quand il y a eu ce moment d’hésitation de descendre ou pas du bus, le groupe est resté uni jusqu’au bout. Pas un seul n’a voulu descendre du bus. Je vous le dis avec une honnêteté totale. Et j’espère que tout le monde restera honnête (...) On regrette l’impact social », a lancé Patrice Evra sur TF1, niant certaines informations qui laissaient entendre que plusieurs joueurs avaient été empêchés de descendre s’entraîner comme cela semble pourtant avoir été le cas.

Revenant sur son absence lors de la conférence de presse avant France-Afrique du Sud, le joueur mancunien a chargé Raymond Domenech....évidemment. « Cela a été un moment difficile à vivre pour moi et pour l’équipe. Car ça a été pour la première fois de ma vie que j’ai été interdit dans ma liberté d’expression (...) Je devais me présenter devant la presse pour m’excuser (...) Cela a beaucoup fait mal. Les Français avaient besoin d’entendre et de voir un visage après ce qui s’était passé. Je l’ai dit à Mme la Ministre, ses conseillers, le président de la Fédé et M.Raymond Domenech », a précisé celui qui a été laissé sur la touche pour le dernier match.