Domenech veut un public et des frappes

Domenech veut un public et des frappes

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Raymond Domenech a fait passer ses premières consignes pour mercredi. Face à la Lituanie, le sélectionneur demande le soutien total.

Pour le sélectionneur national comme pour l’équipe de France, la confirmation est demandée à l’heure de rejouer la Lituanie, quatre jours après le succès étriqué obtenu à Kaunas (0-1). Pour réussir à empocher une nouvelle victoire et revenir ainsi mettre la pression sur la Serbie, Raymond Domenech compte tout d’abord sur l’appui du Stade de France. Le public français a été largement montré du doigt par les Bleus ces derniers temps, notamment en raison de son manque de soutien en février lors de la défaite face à Marseille. Le sélectionneur national préfère garder en mémoire l’attitude de la Beaujoire, lors du match face à ces mêmes Lituaniens, il y a un peu moins de deux ans, où les Bleus avaient fait la différence dans les derniers instants. « Je répète que les joueurs ont besoin du public, de leur soutien, de vrais supporters. On peut ne pas être content du résultat après le match, mais on ne peut pas reprocher aux joueurs leur envie de faire quelque chose. Il ne faut pas généraliser sur un phénomène typiquement français parce qu'il y a quelques sifflets. J'ai vu des matches à l'étranger, et je vous garantis que j'ai vu des équipes battues chez elles se faire siffler. Mais quand l'équipe produit quelque chose, les supporters sont avec elle. J'ai revu le match de Nantes, il y avait 0-0 à la 70e minute, et les joueurs ont eu ce coup de pouce supplémentaire. Les supporters ont poussé, ils ont senti qu'on faisait ce qu'il fallait sur le terrain. C'était un vrai douzième homme en dehors du terrain », a demandé Raymond Domenech, qui ne s’est pas épanché sur son cas personnel. « Mon problème, c'est que les joueurs soient heureux et que l'équipe fonctionne », a assuré le sélectionneur régulièrement sifflé à chaque match à domicile depuis désormais près d’un an.


Sur le plan du jeu, l’ancien sélectionneur des espoirs a demandé à ses joueurs d’essayer d’imiter Franck Ribéry en tentant leur chance de loin. Une initiative que les Bleus prennent rarement, mais qui peut s’avérer payante devant des défenses regroupées, comme l’avait montré Yoann Gourcuff en Roumanie à l’automne dernier. « Je les encourage depuis 2004 à peu près, à frapper de loin. On le dit souvent aux joueurs. Quand on rencontre ces adversaires repliés assez bas, ces frappes de loin sont utiles. Il y a la possibilité de cadrer, et en tous les cas cela oblige l'adversaire à sortir. Cela fait partie des bases du football. Il faut insister, car ce n'est pas dans la nature du joueur français, qui aime bien rentrer dans le but avec le ballon », a rappelé Raymond Domenech, qui aimerait bien, cette fois-ci, ne pas avoir à attendre la deuxième période pour voir son équipe trouver le chemin des filets face à la Lituanie, tir lointain ou pas.