Domenech ‍: « ‍Le sifflet, un principe national ‍»

Domenech : « Le sifflet, un principe national »

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Le sélectionneur national, contesté de toutes parts, est toujours à la tête des Bleus, bien conscient toutefois d’être le défouloir préféré du public français.

Raymond Domenech a de très grandes chances d’être une nouvelle fois hué au Stade de France, ce samedi lors du match face à la Roumanie. Le sélectionneur national a déjà assuré par le passé qu’il ne s’en offusquait pas, et l’a confirmé dans un entretien au quotidien gratuit Metro. « De tous temps, les gens ont sifflé comme ils huent le président de la République dans les tribunes. C'est un principe national. Ils voudraient qu'on soit champion à chaque fois. Vous vous souvenez du match contre la Norvège à Marseille avant la Coupe du monde 1998? Les joueurs avaient été sifflés durant 90 minutes », a rappelé le sélectionneur des espoirs d’alors, qui qualifierait presque ces sifflets de simple réflexe de base d’une personne allant au stade.

 

« Ce sont les instincts les plus bas qui font fonctionner la foule. Un con ou plusieurs se mettent à crier et les autres font pareil sans savoir pourquoi. Les gens sont transformés dans l'enceinte du stade. Ça me dérange. Est-ce qu'on a pas une éducation à faire? Pourquoi ils sont venus au stade? Pour se défouler ou nous encourager? Qu'on nous siffle à la fin du match en fonction du résultat, qu'on réclame des têtes, ça ne me choque pas. J'ai payé pour un spectacle, j'ai trouvé que c'était de la merde, j'ai le droit de siffler. Mais pas durant le match, le film ou la pièce. A la limite, on se lève et on s'en va. Imaginer qu'un joueur qui rentre sur le terrain n'ait pas envie, c'est impossible », prend en exemple le sélectionneur national, qui espère surtout réveiller les consciences et voir ses joueurs être encouragés jusqu’au bout samedi face à la Roumanie, pour essayer d’aller se faire siffler en Afrique du Sud, l’été prochain.