Ce ne sera pas Domenech contre l'Irlande

Ce ne sera pas Domenech contre l'Irlande

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Comme à chaque match de l'équipe de France, le sélectionneur tricolore est la cible des critiques, oubliant parfois que l'important ce sont les Bleus et pas Domenech.

A quelques jours d’un double choc décisif contre l’Irlande, le principal sujet de préoccupation semble concernent l’avenir de Raymond Domenech. À grands coups de consultants et d’anciens joueurs, plus ou moins aigris, on refait le procès du sélectionneur national, avec une réécriture permanente de l’histoire comme si la qualification pour le Mondial était anecdotique.

 

Aimé Jacquet, qui s’était fait lyncher avant 1998 y compris par le public, concède que son successeur doit faire avec. « Je vois bien que Raymond est sans arrêt dans la protection de son groupe. Il n’a pas les moyens de se livrer comme peut le faire un entraîneur de club. C’est un statut compliqué de voir les choses bouger autour de soi sans pouvoir toujours répondre. Un sélectionneur aujourd’hui doit accepter de servir de punching-ball si cela lui confère la confiance du groupe », explique l’ancien sélectionneur tricolore dans le Parisien. Des propos presque similaires à ceux de Jacques Santini, lui aussi moqué en son temps, mais qui remet les choses en perspective. « Ce n’est pas sa popularité qui compte. Raymond a la charge de ceux qui l’ont soutenu. Il n’a plus le choix. Seul importe le résultat contre l’Irlande », constate le technicien.


Alors, même si la tentation est grande de toujours vouloir taper sur la tête de Domenech, histoire de faire plaisir au plus grand nombre, une seule chose compte, que la France aille au Mondial 2010, le reste n’est que du vent. « Ce n’est pas Domenech mais toute l’équipe qu’il faut soutenir », lançait mardi soir Laurent Blanc. Tout est dit.