Boghossian regrette sa gestion du cas Anelka

Boghossian regrette sa gestion du cas Anelka

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Alain Boghossian a survécu au désastre du Mondial dans l'encadrement des Bleus. Avec un peu de recul, il avoue que le cas Nicolas Anelka a été mal géré, même s'il estime que l'attaquant n'a pas été à la hauteur.

Seul membre du staff de Raymond Domenech à encore figurer dans celui de Laurent Blanc, Alain Boghossian regrette évidemment les événements intervenus en Afrique du Sud, mais il regrette surtout ne pas avoir su agir au bon moment lors de la fameuse affaire Anelka. Mais pour lui, il ne fait aucun doute que l’attaquant de Chelsea devait être éjecté compte tenu de son attitude.


 « Oui, j’en veux à Anelka. Il a gâché l’atmosphère. Mais je m’en veux aussi à moi, à nous, à tous. Je m’en veux car le vendredi après le match, j’aurais dû aller voir Nicolas dans sa chambre pour lui dire : “Excuse-toi et on voit après.” Mais on pensait tous, comme Raymond, qu’il viendrait s’excuser le premier. À ce moment-là, la décision de l’exclure était dans nos têtes. On l’a attendu tout le vendredi et cette attente a coûté cher. Le samedi matin, quand on se réunit avec Évra, Escalettes et Domenech, et qu’on demande à Nicolas, par l’intermédiaire d’Évra, de s’excuser publiquement, il refuse et assume son exclusion. Là, on commet une deuxième erreur, car Nicolas aurait dû quitter le stage dès que son exclusion avait été prononcée, sans attendre. Or, le samedi soir, il est encore là, il mange avec les joueurs et va participer à leur réunion, après le dîner. Leur décision de ne pas s’entraîner le lendemain a été prise avec trop peu de recul. C’est une grave erreur. Ils auraient dû en reparler le dimanche matin, à froid. Le problème, selon moi, c’est qu’ils avaient pris cette décision en présence de Nicolas et qu’ils ne pouvaient plus reculer, par solidarité avec lui. Dans n’importe quelle entreprise, et la sélection en est une, d’une certaine façon, quand il y a une rébellion, c’est fini. La confiance disparaît », constate Alain Boghossian dans les colonnes de l’Equipe. Reste qu’on ne réécrira pas l’histoire et que le parcours des Bleus lors du Mondial 201 restera comme l’une des pires pages du sport français.