Blanc ‍: « ‍Je ne suis pas sélectionneur pour être le Père Fouettard ‍»

Blanc : « Je ne suis pas sélectionneur pour être le Père Fouettard »

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Laurent Blanc n'a pas voulu répondre directement à la question de savoir s'il allait utiliser certains joueurs qui avaient mené la révolte en Afrique du Sud. Mais il va quand même faire sa petite enquête pour faire ses choix.

Pour sa première face à la presse, Laurent Blanc a évidemment été interrogé, et très longuement, sur la possibilité de retenir certains joueurs, notamment Patrice Evra et Franck Ribéry, lors du prochain match de l’équipe de France. Le sélectionneur national a essayé de répondre sans toutefois être d’une précision absolue.

« Je suis comme tous les gens qui ont suivi la Coupe du Monde. On a la déception du résultat, car on s’attendait à quelque chose mieux. Mais bon dans le sport c’est très difficile, on n’a jamais la garantie de faire un bon résultat. D’autres sélections ont connu des problèmes, c’est la loi du sport. Mais, ce qui m’a le plus choqué et déçu, c’est le comportement du groupe lors de l’entraînement qui était ouvert aux médias à 48h du match contre l’Afrique du Sud. Ça m’a désolé. Les responsables sont nombreux. Cette décision de ne pas s’entraîner avait été réfléchie, mais très mal réfléchie. On n’a pas analysé l’impact de ce comportement. On a fait cet acte-là au seul entraînement ouvert aux médias, donc les conséquences ont été multipliées. On a porté atteinte à tout le football français. J’en veux à cet acte, a expliqué Laurent Blanc, qui ne veut cependant pas endosser le rôle du vengeur du football français, même s’il saura clairement s’en souvenir. Forcément, les joueurs ont des responsabilités. Je ne suis pas devenu sélectionneur pour être le père Fouettard de l’équipe de France. Moi, je vais prendre les meilleurs joueurs possibles et d’inculquer le meilleur état d’esprit possible (...) Les leaders de l’équipe de France ont sauvegardé l’intérêt pour un joueur après l’intérêt collectif. C’est très grave. Si vous faites cela, vous avez tout faux. Ils ont une responsabilité qu’il faudra assumer. »

Le sélectionneur national a précisé qu’il allait s’entretenir avec quelques  joueurs et des membres du staff présents sur place et qu’il considère comme fiables afin d’avoir des informations sérieuses sur les évènements d’Afrique du Sud. A partir de là, il fera ses choix pour le premier match des Bleus prévus le 11 août en Norvège.