Le final pour Madrid, la finale pour Dortmund

Le final pour Madrid, la finale pour Dortmund

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Battu 4-1 à l’aller, le Real Madrid a longtemps buté sur la défense du Borussia Dortmund avant de mettre le feu en fin de rencontre, avec deux buts dans 10 dernières minutes. Mais au final, la victoire des Merengues 2-0 laisse les Espagnols sur le carreau, et envoie les Allemands en finale de la Ligue des Champions.

Après avoir été si transparent à Dortmund il y a moins d’une semaine, le Real Madrid ne pouvait pas rééditer une telle performance dans son antre de Santiago Bernabeu, gonflée à bloc par l’idée de renverser la vapeur malgré ce 4-1 encaissé dans la Ruhr. Et le début de match avait de quoi donner espoir puisqu’une énorme pression permettait aux Madrilènes de mettre le feu. Higuain, d’un tir à ras de terre repoussé par Weindenfeller (4e) puis Ozil, d’une frappe ratée malgré une situation idéale en face à face (15e), laissaient passer leur chance. Même Cristiano Ronaldo, quelques secondes après une énorme occasion pour Lewandowski (10e), voyait Weindenfeller s’imposer sur une reprise à bout portant en pivot (11e). Progressivement, Dortmund sortait quelque peu la tête de l’eau, jusqu’à équilibrer les débats passée la demi-heure de jeu. Accusé d’avoir été trop gentil à l’aller, Sergio Ramos allumait sérieusement Lewandowski à chaque duel, tandis que le Borussia pouvait compter sur un Hummels impérial pour tenir derrière et relancer proprement tout au long de la rencontre.

Le plus dur semblait fait pour Dortmund avec ce 0-0 à la pause, et cela se confirmait après le repos, puisque les meilleures occasions étaient allemandes, et particulièrement nettes qui plus est. Lewandowski tirait au-dessus sur un centre en retrait bien inspiré (49e), avant de fracasser la barre après un service en or de Reus (50e). C’était ensuite Lopez qui réalisait une parade miracle sur un tir à bout portant de Gundogan (62e). Les entrées de Kaka et Benzema à 20 minutes de la fin allaient toutefois tout changer. Le Français était à l’origine et à la conclusion d’une action limpide à droite, pour ouvrir le score d’une frappe de près (1-0, 83e). L’espoir devenait réel lorsque, cinq minutes plus tard, Benzema servait en retrait Ramos, qui catapultait le ballon sous la barre d’un tir du gauche dans une forêt de jambes (2-0, 88e). Il ne fallait plus qu’un but pour le Real, mais celui-ci ne venait jamais et le Borussia filait vers son retour en finale, 16 ans après son succès sur la Juventus.