Pierre Ménès explique le fiasco des arbitres français

Pierre Ménès explique le fiasco des arbitres français

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Cela a été l’un des dossiers de la semaine. La FIFA a décidé de ne pas convoquer un seul arbitre du championnat de France à la Coupe du monde qui aura lieu au Brésil au mois de juin, ce qui est un véritable camouflet. Même si les critères sont sévères pour les arbitres européens, le camouflet est de taille pour le football français. Pour Pierre Ménès, ce n’est pas tant le niveau des arbitres tricolores qui est à remettre en cause, il suffit pour cela de voir les critiques qui s’abattent chaque week-end sur les hommes en noir partout en Europe, mais deux autres critères. Selon le consultant vedette de Canal +, les arbitres français payent leur attitude pas très « cool » sur le terrain, mais aussi l’imbroglio assez interminable qui a pourri la direction nationale de l’arbitrage ces dernières années, avec comme toile de fond les règlements de compte entre anciens arbitres. 

« Parce qu’évidemment, il y a sanction : celle d’un arbitrage français qui jouit d’une très mauvaise réputation en Europe, qui n’en fait qu’à sa tête (rappelons-nous de sa petite expérience, dans son coin, sur les fautes de mains dans les surfaces, ce qui lui avait valu de se prendre des coups de règles sur les doigts de la part des instances fédérales, dont on mesure peut-être aujourd’hui mieux les conséquences) (…) Le résultat est là. Implacable. Je pense qu’on a mal mesuré les désastreuses conséquences, et ce n’est qu’un exemple, de l’affaire «Alexandre Castro» qui avait expulsé la saison dernière Thiago Silva, modèle de fair-play, pour une broutille. Ce manque de psychologie, cette arrogance palpable, ce manque total d’uniformisation entre les styles des uns et des autres sont mis en lumière aujourd’hui par cette décision. Entendons-nous bien, les arbitres anglais ne sont pas meilleurs, mais les matchs se déroulent dans un autre climat. Et puis, la France de l’arbitrage paye aussi les dissensions à sa tête. Le règne du couple Batta-Layec a fait des dégâts. Attaqué par d’autres anciens arbitres, il était difficile d’y voir clair avec une absence totale de transparence, un refus absolu de toute communication, le tout saupoudré d’une autosatisfaction permanente », a expliqué sur Direct Matin un Pierre Ménès qui veut croire que des joueurs meilleurs arrivent pour l’arbitrage français, notamment avec l’arrivée depuis quelques mois de Pascal Garibian, qui semble enfin faire l’unanimité dans le monde du sifflet.