La course au 9 à l’OM, Labrune dit tout

La course au 9 à l’OM, Labrune dit tout

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Président de l’OM, Vincent Labrune vient de vivre deux derniers mois parmi les plus agités de l’histoire du club en ce qui concerne le marché des transferts. Parti de manière très inquiétante, le mercato olympien s’est poursuivi de manière plus positive, même si l’exode des titulaires sera probablement difficile à digérer. Mais surtout, ce qui marquera l’été olympien, c’est l’absence de recrutement d’un avant-centre. Dans les colonnes du Parisien, Vincent Labrune s’est confié sur cette quête, reconnaissant qu’il pensait avoir bouclé le dossier menant à la pointe italienne Zaza, puis Matri, puis Lamela, mais que tout était progressivement tombé à l’eau. 

« Dans un premier temps, à l’arrivée du coach, on avait convenu de se séparer de Thauvin pour le remplacer par deux éléments : d’abord Cabella comme meneur de jeu, puis un avant-centre. Il s’agissait de nos seuls besoins identifiés à court terme. Pour ce second poste, nous avions ciblé Zaza, l’attaquant international de la Juventus Turin susceptible d’apporter un vrai plus. Des discussions ont été menées avec son club. Soit on parvenait à obtenir son prêt, soit on investissait sur le marché des transferts français en sollicitant Ben Yedder. Zaza, on pensait l’avoir convaincu. Il a demandé vingt-quatre heures de réflexion. La défaite en Bretagne l’a sans doute fait changer d’avis. Je respecte sa position. Cet échec a également modifié l’analyse de Michel sur l’effectif. Il a pointé des carences en termes d’expérience et de puissance physique. Il a donc demandé, en plus d’un buteur, de recruter Isla, Rolando et De Ceglie. On a pu lui donner satisfaction en un temps record. Le 29 août au matin, j’ai pris le petit-déjeuner à Milan avec Galliani, le vice-président de l’AC Milan. Tout était OK pour enrôler Matri. Ce profil n’a pas été retenu par notre entraîneur. Il a également recalé Adebayor. En revanche, il aurait bien aimé Marcus Berg, mais le Panathinaïkos n’était pas vendeur. Dès lors il nous restait seulement la solution Ben Yedder dans une enveloppe de recrutement cohérente et définie au préalable. Olivier Sadran a décliné notre offre. Dont acte. Il était hors de question d’acheter un attaquant dans l’urgence pour faire le nombre et satisfaire je ne sais qui. On ne manquait pas de CV. On voulait un garçon de talent s’inscrivant dans la durée. Le 31, on a décidé d’attendre une meilleure opportunité cet hiver et de se concentrer sur l’ambitieux dossier Erik Lamela. On a obtenu l’accord du joueur, de son agent et du club, mais à 23 h 30 Tottenham, dans l’incapacité d’embaucher son remplaçant a mis fin aux négociations. On ne va pas nous reprocher notre ambition, même si au final ça n’a pas marché », a très précisément expliqué le président de l’OM dans ce descriptif d’une fin de mercato où l’OM a beaucoup tenté, mais n’aura pas réussi à se payer une doublure au seul Michy Batshuayi en pointe.