Affaire Nîmes ‍: « ‍La corruption, ce n’est pas grave ‍»

Affaire Nîmes : « La corruption, ce n’est pas grave »

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Etrange retournement de situation dans le dossier des tentatives de matchs arrangés du Nîmes Olympique, qui a vu sa relégation immédiate être annulée en appel par la FFF. Pour avoir approché plusieurs clubs et tenter de corrompre des joueurs ou entraineurs adverses, le club gardois écopera finalement de huit points de pénalité en début de saison prochaine. Une sanction d’une clémence incroyable pour les clubs rivaux en Ligue 2, à commencer par Orléans, qui pourrait descendre maintenant que Nîmes n’est plus relégué. 

« C’est une décision d’une légèreté insolente. Soit le Nîmes Olympique est innocent et il faut le blanchir, soit il est coupable et la sanction est honteusement faible. Priver un club de huit points, deux ans après les faits, revient à dire que dans le foot français la corruption n’est pas grave », a dénoncé Olivier Frapolli, l’entraîneur orléanais (notre photo), qui doit certainement ne pas y croire en apprenant que le Nîmes Olympique pourrait contester ce retrait de huit points devant le CNOSF. Le motif ? « Nous estimons que le club ne peut encourir aucune responsabilité, du fait d’agissements d’anciens dirigeants qui ont mené des tentatives de corruption en leurs noms propres et pas au nom du Nîmes Olympique. De ce fait, aucune sanction ne doit être prise à son encontre », a tout simplement expliqué l’avocat du club, pour qui ce n’est pas du tout le club de Nîmes qui a tenté d’acheter des matchs pour se maintenir en Ligue 2 en 2013-14, mais seulement ses dirigeants. Vu comme cela, la corruption n'a en effet jamais existé dans le football.