Qualifier un arbitre de « ‍bidon ‍» est-il une insulte ‍?

Qualifier un arbitre de « bidon » est-il une insulte ?

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La semaine a été rude pour les arbitres français, privés de Mondial, alors forcément chaque mot prononcé sur les terrains de Ligue 1 va devoir être pesé. Vendredi soir, furieux après le deuxième but de l’ASSE contre Lille, estimant que Tabanou avait fait une faute sur Sidibé avant de marquer, Florent Balmont a vu rouge, qualifiant Benoît Bastien d’arbitre « bidon ». Expulsé, le capitaine du LOSC n’a pas réellement décoléré et après la rencontre il était encore à prendre avec des pincettes, estimant que l’arbitre avait dépassé les bornes.

« Le problème est que l'arbitre a dit que je l'avais insulté. Or, ce n'est pas vrai. C'est pour ça que ça m'a rendu fou. Je lui ai dit qu'il était bidon. Pour l'arbitre, c'est une insulte. C'est ça qui m'a fait péter un plomb. Pour moi insulter c'est autre chose. Dans le règlement, ce sont des propos injurieux. Je suis allé le voir après le match. Je n'ai jamais insulté un arbitre, je ne le ferai jamais. Pour moi, il y a une faute. Après, ils me connaissent, je m'emporte, mais prendre un rouge directement... Pour moi, ce n'est pas une insulte. C'est une grosse frustration. Il y a un sentiment d'injustice. Cela peut arriver dans le jeu. Si j'ai une grosse sanction, ce serait un scandale, je le dis haut et fort. Je n'ai jamais pris un rouge sur contestation. Je suis allé le voir pour lui expliquer. Il y a eu un bon dialogue. C'est dans le feu de l'action. Il n'y a pas eu de bousculade. Je ne l'ai jamais fait en douze ans de carrière », a rappelé l’expérimenté milieu de terrain de Lille, qui sait qu’il évitera difficilement une sanction assez lourde, la commission de discipline n’appréciant pas ce genre de propos discourtois.