Pascal Praud détruit la théorie du complot arbitral

Pascal Praud détruit la théorie du complot arbitral

Photo Damien Rigondeaud / RTL.fr

Le penalty accordé samedi soir à Guingamp contre Bastia, et les erreurs du match OL-OM ont remis les projecteurs sur les arbitres français, lesquels enchaînent les semaines compliquées.

Mais, pour Pascal Praud, il est un peu stupide de voir là des complots contre tel ou tel club, ou contre des joueurs, là où il s’agit de simples erreurs humaines. Car dans sa chronique pour le Point, le journaliste estime que cela va durer encore et toujours, la télévision permettant de mieux constater ces boulettes, et de les diffuser à volonté. Sans l’aide d’une vidéo ultra efficace, les arbitres semblent être voués à un avenir très compliqué.

« Pas un club qui ne se croit persécuté. Pas un footballeur qui ne pense être victime d'une cabale fomentée par les journalistes, ses coéquipiers ou son entraîneur (…) Je ne dirai pas que les erreurs d'arbitrage se multiplient ces dernières semaines. Elles sont le lot hebdomadaire des journées de Ligue 1 depuis des années. En revanche, les acteurs, qu'ils soient joueurs, entraîneurs ou présidents, prennent davantage le micro et les caméras pour dénoncer l'inégalité de traitement, les erreurs à répétition, et s'étonner que les penalties soient toujours sifflés contre les mêmes, etc (…)  La vérité est différente : toutes les équipes de Ligue 1 sont mal arbitrées. J'ai le sentiment qu'une rencontre sur deux se joue sur une mauvaise décision. Que faire ? Pas grand-chose puisque la FIFA refuse la vidéo, et quoiqu'il arrive, elle demeure difficilement applicable. La multiplication des ralentis a décrédibilisé le travail de l'homme hier en noir, désormais multicolore. Si on le distingue mieux sur la pelouse, on voit également mieux ses erreurs depuis qu'il existe des caméras partout. Que faire sinon accepter qu'il se trompe en permanence ? Je sais, ce n'est pas réjouissant. Mais sauf à le faire arbitrer à l'oreillette, avec un aide de camp installé devant un téléviseur qui lui dirait en temps réel ce qu'il voit et rectifierait sa décision quand il se trompe, il n'y a pas de solution », écrit un Pascal Praud, pas très optimiste concernant la situation des arbitres, sauf si la FIFA et l’UEFA décident d’investir dans le dossier de l’arbitrage vidéo. La goal line technology est un premier pas, mais il en faudra d’autres pour éviter les incessantes polémiques.