Pas de minute de silence, pas de Marseillaise avant Bastia-Ajaccio ‍!

Pas de minute de silence, pas de Marseillaise avant Bastia-Ajaccio !

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Ce week-end, La Marseillaise sera jouée sur tous les terrains de France avant les matchs professionnels, mais aussi sur les stades avant les matchs en Italie et en Angleterre, en hommage aux victimes des attentats de vendredi dernier. Cela avait été le cas également cette semaine aux Etats-Unis et au Canada par exemple, où les matchs de hockey et de basket étaient précédés par l'hymne français. Idem pour des rencontres en Australie ou en Irlande. Une empathie presque mondiale, mais qui n'est pas parvenue jusqu'en Corse... Pour le derby de l'Ile entre le SC Bastia et le GFC Ajaccio, le Sporting a annoncé le programme de l’avant-match, avec de nombreux hommages, aux victimes de l'attentat comme à un dirigeant du club récemment décédé, un chant corse, mais pas l’hymne français, ni de minute de silence.  

« Des chantres entameront alors le Diu Vi Salvi Regina, chant sacré par lequel depuis des siècles la Corse rend hommage aux défunts, en accompagnant leurs familles dans le deuil et la douleur. A l’issue du dernier couplet, 130 ballons blancs et 1 ballon bleu seront libérés vers le ciel. Suivra une minute d’applaudissements lors de laquelle les U11 montreront au public les banderoles-hommages. Ces dernières seront ensuite fixées au grillage pour toute la durée de la rencontre. Les joueurs des 2 équipes porteront ensuite un brassard noir pour ce premier derby à ce stade de la compétition », a ainsi détaillé le club de Bastia, qui s’oppose donc doublement au protocole mis en place par la LFP avec le soutien du Ministère, avec l'absence de Marseillaise, et l'absence de minute de silence, remplacée par des applaudissements, ce qui n'a tout de pas la même signification. Le club corse n’a pas précisé s’il avait pris cette décision de peur de voir l’hymne national être sifflé ou la minute de silence être perturbée, ou si cela a été décidé en raison d’un régionalisme trop poussé. Aucune des deux raisons ne risque toutefois d’être suffisante pour expliquer ce refus d’unité nationale dans l’hommage aux victimes.