L’argent ne fait pas le bonheur, cet ancien de l’OL en a la preuve

L’argent ne fait pas le bonheur, cet ancien de l’OL en a la preuve

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A l’heure où les jeunes footballeurs gagnent de plus en plus d’argent de plus en plus tôt, Bryan Bergougnoux a livré un témoignage poignant dans France Football sur sa carrière et la manière dont il avait géré l’argent gagné. Désormais plus proche de la fin que des débuts à bientôt 33 ans, l’attaquant né et formé à Lyon avoue avec du recul qu’il a particulièrement mal géré le fait de gagner beaucoup d’argent, en espérant que son témoignage dans les colonnes de l'hebdomadaire sportif puisse servir aux générations à venir, loin d’être à l’abri des tentations et des mauvaises affaires. 

« Au début de ma carrière, j’ai gagné trop d’argent. Je n’étais pas préparé à ça. J’ai grandi dans un quartier difficile où la vie n’a pas toujours été simple. Et, quand tout cet argent arrive, soit on est très mature, bien entouré et on a la capacité de gérer ça, soit on n’est pas tout préparé, sans un entourage fort et on dérape. J’avais décidé de profiter de tout ça en achetant des grosses voitures. Je partais en vacances avec des amis, je payais presque tout à tout le monde. J’avais mis 110 000 euros dans une voiture. Et même un peu plus à cause du crédit et des intérêts. Des gens vous disent : 'Tu dois absolument défiscaliser, tu gagnes trop d’argent, tu vas en perdre. J’ai un produit à te proposer.' Là, on te vend un appart que tu as peut-être payé un tiers plus cher que ce qu’il coûte. On fait des crédits, pendant quatre, cinq ans tu ne payes que des intérêts, et après tu ne peux plus assumer. Au TFC, je prenais 60 000 euros brut par mois. Mais quand tu es célibataire, il faut presque enlever la moitié, et je remboursais quasiment 20 000 euros de crédit par mois ! Ils ont été jetés par les fenêtres », a humblement reconnu Bryan Bergougnoux, pas forcément très fier de son rapport avec l’argent quand il était plus jeune, et avoue sans problème qu’il est plus tranquille maintenant qu’il gagne un salaire beaucoup plus « modeste » en Ligue 2. 

« C’est très contradictoire, mais je me trouve plus heureux et épanoui avec 14 000 euros par mois et des dettes que je ne pouvais l’être quand j’étais célibataire à vingt ans avec des salaires extraordinaires. J’ai un rythme de vie qui me convient et une famille magnifique », a expliqué l’ancien lyonnais qui n’est clairement pas le premier à avoir eu du mal à digérer les salaires vertigineux du football, même si le sujet de l’utilisation de l’argent est encore un peu tabou dans le monde du football.