Les fans de l'ASSE agacés d'être traités comme des « ‍hooligans ‍»

Les fans de l'ASSE agacés d'être traités comme des « hooligans »

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Depuis samedi soir, et les incidents intervenus aux abords du Parc des Sports d’Annecy à l’occasion du match Evian TG-ASSE, les différentes parties prenantes continuent à s’opposer, via des communiqués. Mais du côté de l’Union des Supporters Stéphanois, on commence à sérieusement s’agacer du traitement de faveur réservé au Peuple Vert, l’USS, qui n’est pas une association virulente, faisant sur son site un récent plutôt inquiétant des faits intervenus ce week-end.

« Les supporters sont-ils tous de dangereux «HOOLIGANS» ? C'est désormais la question que l'on est en droit de se poser suite aux incidents qui ont émaillé l'avant-match contre Evian-Thonon-Gaillard Football Club.Que l'on appartienne aux Groupes «Ultras», aux Groupes modérés, que l'on ait 20, 40 ou 60 ans, que l'on soit père de famille, que l'on ait des enfants en bas-âge, que l'on soit une femme enceinte ou une jeune fille, la réponse depuis hier soir est désormais «OUI» (…) Sur les 270 U.S.S. tous sont presque entrés, seuls 20 manquent encore à l'appel. Les responsables de la sécurité de l'A.S.S.E. nous informent qu'il n'y aura pas de places supplémentaires. Les «ultras» décident de ne pas rentrer tant qu'une solution n'est pas trouvée. Le match commence. Au bout de sept minutes, Corgnet inscrit le premier but pour les Verts. La clameur monte. Un mouvement de foule se presse vers les grilles d'entrée. Alors que je discute avec «Nico» d'un autre Groupe, l'ordre de «charger» tombe. Ordre certainement légitime, mais dont les raisons me sont encore inconnues à ce jour. Le bruit des tonfas sur les boucliers, les premières explosions des grenades lacrymogènes, le mouvement de foule interrompt notre conversation. Les C.R.S. avancent. Un mouvement de panique générale s'instaure. Je vois un père de famille paniqué avec sa fille de 4 ou 5 ans dans les bras qui pleure. Je me dirige vers les barrières «Vauban» et l'aide à les franchir. L'air si pur de la Haute-Savoie devient irrespirable du fait des gaz lacrymogènes qui ont envahi la rue. La confusion est totale. Nous nous retrouvons bloqués par le cordon des Gendarmes mobiles qui empêche l' accès à la rue. Le piège se referme. Je remercie les deux personnes qui m'ont aidé à franchir le cordon des Gendarmes mobiles. Mais lorsque je me retourne, j'aperçois des adhérents de l'U.S.S. en mauvaise posture. Je retourne dans la nasse. Je prends du «lacry» en pleine figure et évite de justesse un coup de tonfa. Je n'y vois plus rien et suis le mouvement de foule. Nous nous retrouvons dans les rues adjacentes. Des jeunes filles pleurent. Une personne est allongée au sol, le visage en sang. Nous sommes plusieurs à la relever, raconte, sur le site officiel de l’Union des Supporters Stéphanois, Jean-Guy Riou, paisible président de l’association, qui raconte la suite des événements et là encore on tombe dans le surréalisme. Ce qui est incompréhensible, c'est le fait d'apprendre par les autorités Policières qu'ordre avait été reçu de faire rentrer tout le monde, une demi-heure auparavant, soit avant l'heure du début de la rencontre. Pour quelle(s) raison(s) cette information n'est pas parvenue jusqu'aux responsables des Groupes présents, ni aux responsables de la sécurité de l'A.S.S.E ? On est en droit de se poser des questions. Si cette décision a été prise par les autorités administratives, pourquoi avoir attendu alors que nous pouvions tous rentrer dans le stade ? Cela aurait évité ces incidents (…) Faut-il attendre des incidents bien plus graves pour qu'enfin ceux qui dirigent cette institution footballistique décident enfin d'agir, à moins qu'ils en soient incapables. »

Pour l’instant, les dirigeants de l’AS Saint-Etienne et de la Ligue de Football Professionel n’ont pas réagi, ce problème étant évidemment à prendre avec des pincettes.