Praud ‍: « ‍Aurier, un concentré d'immaturité, d'irresponsabilité et de bêtise ‍»

Praud : « Aurier, un concentré d'immaturité, d'irresponsabilité et de bêtise »

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Ce dimanche de Saint-Valentin a surtout été marqué, du moins pour le football français, par ce qui est devenu l’affaire Serge Aurier. Les doutes ayant été balayés sur la véracité de la vidéo où l’on voit le défenseur du Paris Saint-Germain insulter Laurent Blanc et tailler quelques coéquipiers, Aurier prend cher aussi bien chez supporters du PSG que sur les réseaux sociaux et chez les consultants. Sur Le Point, Pascal Praud y va de son analyse sur le cas Serger Aurier, et bien évidemment ce n’est pas pour faire un portrait à la gloire du joueur du Paris Saint-Germain.

« Un concentré d'immaturité, d'irresponsabilité et de bêtise. Serge Aurier photographie son époque : les mots n'ont pas de sens, les insultes volent, le respect n'existe pas. Un entraîneur est une fiotte, un partenaire, un guignol. La vulgarité règne en maîtresse, la médisance est la règle (…) Inutile de convaincre Aurier, de lui expliquer qu'on ne dit pas ça, que ça ne se fait pas, qu'il est une personnalité publique, que ses paroles engagent le Paris Saint-Germain, etc. Aurier, comme d'autres, ne comprend rien à rien des us et coutumes du monde d'hier. Pourquoi s'autocensurer ? On dit ce qu'on pense, voilà tout. Il est même possible qu'il voie dans cette sortie un acte de bravoure, de courage, d'audace, à la façon dont Nicolas Anelka avait injurié Raymond Domenech en 2010. On est rebelle chez ces gens-là. On ne se couche pas devant l'autorité. Il ne sera pas dit que Serge Aurier est un courtisan de Zlatan. « Il ne suce aucune boule », pour reprendre les termes fleuris de son langage. Si les mots traduisent une psychologie, nous sommes chez un adolescent sans repères et sans filtre qui dit ce qui lui passe par la tête, sans recul et sans distance. Sans imaginer les conséquences (…) Sera-t-il viré du club ? Dans n'importe quelle entreprise, pour n'importe quel salarié, ce serait le cas. Nous sommes dans le monde merveilleux du football. Licencier Aurier équivaut à donner ce joueur à un club ennemi. Limoger le footballeur, c'est perdre un actif de valeur. L'éthique est une chose, les finances, une autre. Par chance, le Qatar n'a pas de souci de fins de mois. Et Nasser Al-Khelaïfi ne transige pas avec l'image du PSG. Aurier reportera-t-il un jour le maillot de Paris ? Je n'en suis pas certain », écrit Pascal Praud, qui ne voit pas comment Laurent Blanc et son défenseur pourraient sérieusement travailler au sein du même club. Et que dire de Zlatan Ibrahimovic, lequel aura probablement le désir de régler cela les yeux dans les yeux.