Le PSG ne passera pas le fair-play financier selon un expert

Le PSG ne passera pas le fair-play financier selon un expert

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Nouveau riche du football européen, le PSG débarque dans les hautes sphères à l’heure où l’UEFA compte réguler ce marché complètement fou du football, par le biais du fair-play financier. Ce règlement ne permettra pas aux clubs de dépenser plus que ce qu’ils n’ont dans leur compte en banque, mais aussi surveillera les investissements extérieurs amenés à simplement combler les déficits colossaux. C’est le cas du PSG bien évidemment, qui n’a perdu que 5 ME sur son bilan 2012 grâce à l’énorme sponsoring rétroactif avec l’office du Tourisme du Qatar. Les opérations concrètes entre le club de la capitale et la Qatar Tourism Authority sont extrêmement limitées et ne valent aucunement entre 150 et 200 ME par an selon Paolo Ciabattini. Cet expert italien de l’économie du football, qui vient d’écrire notamment le livre « Vaincre avec le fair-play financier », assure que l’UEFA ne laissera pas passer ce contournement grossier du règlement et que la réelle valeur de ce contrat ne permettra pas au PSG de passer au travers des mailles du filet. 

« Les sanctions relatives à la première période examinée tomberont au printemps 2014 et concerneront la saison 2014-2015. Si j’étais le cheikh Al Thani, je serais très inquiet. Je ne pense pas qu’on puisse revenir en arrière comme le PSG l’a fait avec un parrainage par la QTA à effet rétroactif. Et ce contrat de 4 ans rapportera encore 150 à 200ME par saison selon les résultats sportifs obtenus. Les lois du Fair-Play Financier prévoient que dans le cas du parrainage par des parties liées, à savoir des entreprises associées, filiales, sociétés mères ou autres qui peuvent avoir une certaine influence sur les décisions du club, le parrainage est considéré mais à sa juste valeur ou valeur de marché. La Qatar Tourism Authority doit être considérée comme une partie liée. Et même si ce n’était pas le cas, le parrainage est caractérisé par une valeur beaucoup plus élevée que celle du marché », a fait savoir dans SportMediaSet Paolo Ciabattini, pour qui l’interaction entre QTA et le PSG est possible, mais ne doit pas être surévaluée pour passer le fair-play financier, et la valeur du contrat entre les deux parties devrait être cinq fois inférieure pour entrer dans la norme. Une rectification qui ferait bien évidemment passer les pertes du PSG au-delà de 100 ME, et très loin des standards demandés par l’UEFA.