L'OM et l'OL trop pauvres pour dominer l'Europe ‍?

L'OM et l'OL trop pauvres pour dominer l'Europe ?

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Lyon et Marseille seront les deux représentants français en huitièmes de finale de la Ligue des Champions dont le tirage au sort aura lieu vendredi au siège de l’UEFA. La présence de l’OL la saison passée en demi-finale a évidemment redonné l’espoir de voir un jour un club de Ligue 1 remporter une nouvelle fois la coupe aux grandes oreilles. Mais pour Jean-Michel Aulas, l’OL et l’OM n’ont pas les moyens financiers nécessaires pour rivaliser avec les grosses écuries européennes, la France étant nettement plus stricte avec ses clubs. Un problème que le patron de Lyon espère qu'il sera réglé à l'occasion de l'Euro 2016 organisé dans notre pays. Mais en attendant, les clubs tricolores pourraient devoir continuer à jouer les seconds rôles.

« Il y a le paramètre de l’expérience, mais "la logique financière" dans le contexte européen n’a rien d’une évidence car l’OL comme l’OM ne sont quand même pas les mieux lotis. Quand l’OM se mesure à Chelsea à Londres, par exemple, il n’y a pas photo sur le plan financier. Ensuite, affronter le Spartak Moscou, c’est limite, car il y a le côté visible et le côté invisible ; on a également affaire à une grosse puissance financière. Dans ces conditions, c’est bien que l’OM se soit qualifié. Pour pouvoir véritablement rivaliser avec les principales écuries d’Europe, il faudrait que l’OL et l’OM aient des budgets de 300 millions d’euros. C’est un problème de puissance économique directe. Dès lors, il faut que la Fédération et le Ministère des Sports nous donnent le statut de société anonyme pour permettre aux actionnaires de vraiment investir comme le font un certain nombre d’actionnaires dans les clubs anglais, allemands ou espagnols. De plus, si demain, on répartit un peu mieux les droits télé par rapport à ceux qui les fabriquent, comme l’OM et l’OL, on sera certainement beaucoup plus près des autres. La saison dernière, il n’a pas manqué grand-chose à Lyon. Mais le Bayern a un budget de 300 millions d’euros quand l’OL en avait un de 180 millions d’euros l’an passé. En outre, nos concurrents assurent la gestion de leurs stades, lesquels sont de véritables enceintes qui créent du résultat. J’espère que l’Euro 2016 va nous permettre de faire ce que l’Allemagne a réussi à travers la Coupe du monde 2006 », explique le président de l’Olympique Lyonnais dans la Provence.