A l’OL, c’est tentant de prendre le melon pour les pépites

Se faire sa place en sortant du centre de formation du club était auparavant une mission que seuls quelques rares éléments extrêmement doués pouvaient accomplir. Les temps ont changé depuis trois ans désormais et la place faite aux jeunes permet à de nombreux joueurs prometteurs d’avoir leur chance, même si ce ne peut-être que pour quelques apparitions. Ainsi, de nombreux membres du centre de formation ont déjà découvert la Coupe d’Europe, et à 19 ou 20 ans, la redescente avec l’équipe réserve en CFA peut parfois être difficile à digérer reconnaît Corentin Tolisso. 

« Il y a un an à peine, je jouais en Coupe Gambardella contre Bordeaux. Tout arrive vite, mais je dois m’améliorer techniquement, avoir une meilleure lecture du jeu, un meilleur pied gauche, gagner en vivacité. On me voit autrement. On juge, on critique, on dit du bien parce que je joue des matches, parce que je marque un but comme à Bordeaux. C’était un vrai bonheur, mais je ne veux pas me déconcentrer, donc je n’y prête pas trop attention et je demande à ma copine, à ma famille, d’en faire autant. Quand tu t’entraînes avec les pros, quand tu joues deux ou trois matches, tu peux avoir l’impression que plus rien ne peut t’arriver, mais tu te retrouves en CFA pour un bon moment, et là, c’est difficile. C’est comme ça qu’on prend conscience de tout le travail qu’il reste à accomplir, et l’entraîneur n’a pas besoin d’expliquer quoi que ce soit. Je sais que je joue surtout parce qu’il y a des blessés », a humblement reconnu dans les colonnes du Progrès le jeune lyonnais, qui profite des blessés, de sa polyvalence, mais aussi de ses performances convaincantes pour gagner du temps de jeu.