Le LOSC ne fait pas rêver, et dit pourquoi

Le LOSC ne fait pas rêver, et dit pourquoi

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Mercato délicat, enchainement des matchs, Lille tirait quelque peu la langue avant la trêve internationale, à l’image de son net revers à Lyon (3-0). Avec sept buts marqués depuis le début de la saison en Ligue 1, le LOSC possède même l’avant-dernière attaque de Ligue 1, preuve que les temps sont durs offensivement malgré la possibilité offerte par Liverpool de voir Divock Origi rester dans le Nord. Et à ce constat, s’ajoute l’image plutôt négative de René Girard, pas vraiment le plus spectaculaire des entraineurs, sans compter ses colères répétées qui lui valent désormais d’être dans le collimateur des arbitres. Interrogé au sujet de cette passe négative, le président des Dogues Michel Seydoux est venu au secours de son entraineur, estimant que si le LOSC ne faisait plus autant rêver qu’à l’époque des Hazard, Gervinho, Cole ou Sow, c’était aussi la faute à des moyens financiers en chute libre. Un mal qui touche l’ensemble du football français. 

« Malgré les efforts en termes de budget et de masse salariale auxquels nous avons dû consentir cet été, la performance et les résultats comptables sont en rendez-vous ! La feuille de route que j’ai fixée à René n’est pas simple : l’équipe est jeune, a perdu son meilleur buteur… et nous essayons cependant de conserver des objectifs stables et ambitieux. C’est ce que je demande et que j’apprécie en tant que président à tous mes collaborateurs : surperformer. Faire un peu plus avec un peu moins… En ce sens, je suis pleinement satisfait du boulot réalisé par René Girard. L’environnement est très exigeant et par conséquent un peu critique avec le LOSC aujourd’hui. Si je devais positiver, je dirais que c’est une forme de reconnaissance. J’entends dire que le LOSC joue moins bien en ce début de saison, que le spectacle est moins flamboyant que le LOSC champion en 2010-2011… Je serais aveugle si je disais le contraire et par conséquent ces critiques, je les accepte. Le football français traverse une crise très grave, ses revenus stagnent, ses charges s’alourdissent, et le fossé avec les concurrents européens, mieux armés et organisés et qui ne subissent pas les mêmes taxes que nous, se creuse gravement. Il faut le dire ! La qualité du spectacle est une résultante directe de cette crise structurelle. J’ai lu que 3 ou 4 des meilleurs buteurs de la L1 de la saison 2013-2014 avaient encore quitté le championnat cet été… C’est un signe évident non ? Nous, nous avons perdu un buteur expérimenté de 29 ans à 15 buts par saison et c’est un jeune espoir de 20 ans qui est arrivé ! », a expliqué Michel Seydoux sur le site officiel de son club. Un constat que d’autres clubs français, qui peinent à rivaliser en Coupe d’Europe, ont également fait récemment.