France ‍: Gourcuff est prêt à se mettre à dos les supporters des Bleus

France : Gourcuff est prêt à se mettre à dos les supporters des Bleus

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Christian Gourcuff est connu pour son franc-parler, quitte parfois à se mettre du monde à dos. Mais ça, le nouvel entraîneur du Stade Rennais s'en fiche, préférant garder sa liberté de parole plutôt que de rentrer dans le moule bien confortable de la pensée unique. Revenant ce samedi dans L'Equipe sur le récent Euro de football, Christian Gourcuff admet qu'il a été un peu estomaqué par les commentaires enthousiastes sur l'équipe de France. Et le technicien breton d'évoquer notamment le match France-Allemagne.

« Le parcours des Bleus ? Sur le parcours, il n'y a pas grand-chose à dire. Sur leur potentiel... Certains joueurs sont très performants individuellement mais sur le plan collectif, je reste sur ma faim. En première mi-temps, contre l'Allemagne, il y a un monde d'écart dans le jeu. Non, les Bleus ne m’ont pas enflammé. Sur quel match ? Dire ça, c'est faire une analyse, ce n'est pas attaquer. Ils auraient d'ailleurs pu gagner la finale ­ ça se tient à peu ­ et les commentaires auraient été différents. C'est le traitement médiatique et populaire de la compétition qui pose problème. Contre l'Allemagne, on dit timidement qu'on s'est fait balader. Il n'y a plus d'analyse du contenu, c'est le prisme du résultat. On ne regarde pas les matches, on regarde le score ! Ce qui est assez insupportable, c'est que celui qui dit ça est perçu comme quelqu'un de négatif, voire pire. Ça m'a surpris cet engouement quand on sort les drapeaux, les gens peinturlurés en bleu-blanc-rouge. Si on aime le foot, on regarde un match, et si on est meilleurs, d'accord, on est contents. Mais cet esprit franchouillard... C'est peut-être parce que je suis breton et que je n'ai pas l'âme d'un Français (sourire), mais c'est l'émotion du jeu qui me transporte », explique Christian Gourcuff, qui a le mérite de dire tout haut ce que des gens ont pensé sans trop oser le dire pendant l’Euro sous peine de passer pour des mauvais supporters.