L’Inter, champion d’Europe à l’italienne

L’Inter, champion d’Europe à l’italienne

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Face à un Bayern Munich dominateur mais incapable de faire sauter le verrou milanais, l’Inter a trouvé la faille sur deux contres conclus par Milito (0-2) pour retrouver le sommet de l’Europe, 45 ans après. La tactique de José Mourinho aura été payante jusqu'au bout.

Le plus prévisible des scénarii a eu lieu lors de cette finale de Ligue des Champions à Bernabeu. Après une entame de match totalement fermée, le Bayern Munich a profité de sa maîtrise collective pour prendre le match à son compte, dominant copieusement l’Inter Milan en ce qui concerne la possession de balle et l’occupation territoriale, mais, hormis sur quelques éclairs de Robben, sans parvenir à mettre hors de position l’impressionnant dispositif défensif des Italiens. Ces derniers pouvaient dès lors se régaler sur des contres, dont Sneijder était le lance-missiles, et Milito la touche finale. Les deux hommes combinaient parfaitement sur la seule occasion de la première période jusqu’alors. Sur un dégagement de Julio Cesar, l’Argentin remettait au Néerlandais et se retrouvait à la conclusion du une-deux. Face à Butt, il feintait puis tirait sous la barre pour ouvrir le score (1-0, 35e). Cela ne changeait rien au match, puisque le Bayern continuait de se heurter au désormais fameux mur milanais, mais l’Inter prenait confiance sur ses contres. Sneijder, cette fois-ci servi par Milito, ne trompait pas Butt d’un tir en bout de course (41e).

La deuxième période repartait sur les chapeaux de roue, avec un Bayern résolu à passer la vitesse supérieure. Les actions se faisaient plus tranchantes, à l’image de ce face à face perdu par Müller devant Julio Cesar dès la reprise (46e), mais les contres de l’Inter étaient ravageurs. Pandev voyait Butt s’interposer de justesse sur une frappe sous la barre (48e) avant qu’un Milito en feu ne donne le coup de grâce. Sur un contre, l’Argentin enrhumait son vis-à-vis et ouvrait parfaitement son pied pour marquer devant Butt (2-0, 70e). La fin de match était une nouvelle fois parfaitement gérée par le mur défensif milanais, guère inquiété. Les tifosi lombards pouvaient savourer leur retour au sommet après 45 ans d’attente, pour une équipe qui ne marquera pas l’histoire, mais a fait preuve tout au long de la compétition d’une incroyable solidité défensive, et d’une diabolique efficacité offensive. La recette parfaire pour un triplé jamais réalisé par le club de Massimo Moratti.